Enfermés sans délit ! C’est l’un des slogans affichés vendredi matin dans la cour du Château de Neuchâtel. Le collectif Non aux prisons de la honte et aux renvois forcés – Fermez Frambois a remis une pétition munie d’un peu plus de 2'400 signatures à la Chancellerie d’Etat.
Le texte demande au gouvernement neuchâtelois de renoncer au concordat qui le lie aux Canton de Vaud et de Genève pour l’exploitation du Centre de détention administrative de Frambois. En 2011, le Canton de Neuchâtel a placé 20 migrants pour 681 nuitées au total à Frambois. Le coût s'élève à 300 francs par jour et par personne.
Ce centre est situé à Vernier, dans le canton de Genève. Il abrite principalement des migrants sans-papiers frappés d'une décision de renvoi. Leur détention peut durer jusqu’à 18 mois, sans pour autant qu'ils aient commis de délits.
Les membres du collectif estiment que ce type de centres contrevient aux droits humains et brise des vies. Ces lieux sont régulièrement le théâtre de grèves de la faim et de tentatives de suicide. Il y a deux semaines, un jeune Russe du centre de détention administrative de Zurich a mis fin à ses jours.
Le député au Grand conseil François Konrad participe à l’action. Il entend déposer une interpellation auprès du législatif cantonal pour sensibiliser les députés à la situation des migrants logés à Frambois.
Le collectif a déjà déposé une pétition similaire auprès du Conseil d’Etat vaudois lundi et prévoit de faire de même à Genève la semaine prochaine. /comm-sbe