Depuis 40 ans, les cas de tumeurs sont minutieusement répertoriés dans le canton de Neuchâtel. La Ligue neuchâteloise contre le cancer et le Service de la santé publique profitent de cet anniversaire pour rappeler le rôle crucial que joue le registre neuchâtelois des tumeurs.
Chaque année, dans le canton, 900 nouveaux cas de cancers sont détectés et 400 personnes décèdent d’une maladie cancéreuse.
Le registre neuchâtelois des tumeurs collecte des informations sur les patients atteints au sein de la population neuchâteloise. Ces données sont ensuite anonymisées et utilisées dans la recherche et pour la prévention.
Suivre l’évolution des cancers
Ce registre permet de dresser un panorama de l’évolution des différents types de cancer. Il en ressort par exemple que la mortalité liée à un cancer des poumons est en baisse chez les Neuchâtelois, mais en hausse chez les Neuchâteloises. Il apparaît aussi que les hommes sont principalement touchés par les cancers de la prostate et des poumons.
Mieux orienter la prévention
L’ensemble des conclusions tirées de ces données permet d’orienter plus précisément la prévention. A titre d’exemple, il y a une trentaine d’années, le registre a permis d’observer une hausse du cancer du col de l’utérus dans le Haut du canton. Les autorités ont alors augmenté la prévention dans ce domaine, ce qui a permis de diminuer le nombre de cas détectés.
Utile au-delà des frontières cantonales
A l’heure actuelle, chaque canton romand possède son registre. L’ensemble de la Suisse devrait en être dotée dès 2014. La mise en commun des données neuchâteloises et vaudoises, en collaboration avec l’Italie, a permis en 1997 de conclure que les cigarettes légères étaient tout aussi susceptibles de provoquer un cancer des poumons que les cigarettes traditionnelles. Le registre des tumeurs neuchâtelois joue donc un rôle tant sur le plan cantonal que national et international.
Financement cantonal dès 2013
Dès l’année prochaine, le financement du registre sera complètement assuré par le Service de la santé publique. Jusqu’à présent, la Ligue neuchâteloise contre le cancer le soutenait à hauteur de 60%. Le registre neuchâtelois des tumeurs s'inscrit désormais dans le Plan cancer adopté par le Grand Conseil pour la période 2011-2015. Dans ce cadre, il sert d'outil de pilotage pour les actions de prévention. I /sbe