Des bourses moins nombreuses, mais plus impotantes: c’est l’essence de la nouvelle loi sur les aides à la formation proposée par le Conseil d’Etat neuchâtelois au Grand Conseil.
Ce projet de loi fait suite à l’adhésion du Canton de Neuchâtel à l’accord intercantonal sur l’harmonisation des régimes de bourses d’études adopté par une partie des cantons de Suisse.
Cette nouvelle loi est une avancée majeure, selon le Conseil d’Etat. Elle doit permettre au Canton de Neuchâtel de rattraper un part de son retard. Actuellement, le Canton affiche le plus bas montant moyen de bourse de Suisse. La mesure phare de ce projet vise à remédier à cette situation par une augmentation du montant maximal. Un boursier célibataire pourrait toucher jusqu’à 24'000 francs par an, contre 13'000 francs aujourd’hui. Le Canton devra toutefois poursuivre ses efforts s'il entend égaler les autres cantons romands.
L’objectif de la réforme est d’offrir des bourses plus ciblées et plus conséquentes pour mettre fin à une politique de l’arrosoir qui consiste à octroyer de petits montants à beaucoup de personnes.
Les principaux bénéficiaires seront les étudiants qui ont un appartement ou des enfants à charge, mais aussi les familles modestes et les familles monoparentales.
Autre objectif essentiel de cette réforme: éviter le recours à l’aide sociale. A l’heure actuelle, environ 50 personnes par an entrent à l’aide sociale lorsqu’elles démarrent une formation. Dorénavant, les bourses devraient suffire à assurer le minimum vital aux étudiants.
Cette nouvelle loi a un coût : il faudra compter environ 700'000 francs de plus par année dans le budget, mais cette somme devrait être compensée, presque à hauteur égale, par les économies à réaliser auprès de l’aide sociale et sur les subsides d’assurance maladie.
Le Grand Conseil se prononcera au début de l'année prochaine sur ce projet de loi, dont l'entrée en vigueur est prévue pour le 1er juillet 2013. /sbe