La convention de fusion de 15 communes du Val-de-Ruz ne satisfait pas complètement, malgré l’avis positif donné par les Conseils généraux en juin. Un mouvement anti-fusion a été créé fin juillet. L’Entente intercommunale anti-fusion 2013 sera présente samedi à Fête
Comité apolitique contre la convention proposée
Le comité de l’Entente intercommunale anti-fusion 2013 réunit cinq habitants du Val-de-Ruz opposés à la convention de fusion qui sera soumise au peuple le 27 novembre. Il se compose de Jean-Marc Besancet de Coffrane, Jean-Dominique Cornu de Chézard-Saint-Martin, Reynald Mamin de Boudevilliers, Jean-Francis Matthey et Damien Vuillomenet (président) de Fenin-Villars-Saules.
Le mouvement se veut apolitique et souhaite se battre non contre des personnes ou des idées politiques, mais contre un projet de fusion qui ne considère pas suffisamment les intérêts des communes selon lui. Son objectif est de créer le débat auprès de la population. Ses membres ne sont pas contre la fusion des communes en tant que telle, mais contre cette convention en particulier. Ils craignent notamment une diminution de la démocratie, la création d’une bureaucratie importante qui ne mettrait en avant que les intérêts des communes les plus importantes, la suppression et le regroupement de certains services publics.
Intérêts communs et fusions par grappes
Si l’ Entente intercommunale anti-fusion 2013 se positionne clairement contre ce projet de fusion en particulier, ses membres ne sont pas opposés à la régionalisation. Damien Vuilliomenet, le président du comité, donne l’exemple de Fenin-Villars-Saules dont les préoccupations ayant trait notamment aux écoles et aux transports publics sont proches de celles de Savagnier. Il n’exclut pas les idées de fusions par grappes et de regroupements
de communes voisines en fonction de leurs intérêts communs. Le président de l’Entente avance qu’il serait également plus facile de défendre des arguments au sein de communes voisines.
Le mouvement n’a toutefois pas de projet de fusions au pluriel à proposer. La question n’est pas de savoir si la population veut de cette fusion ou d’une autre, mais si elle souhaite cette fusion ou non. Si le non ressort, il faudrait faire une nouvelle enquête pour déterminer si c’est un non à toute fusion ou si la population souhaite une fusion par grappes ou une autre forme de collaboration entre communes explique Damien Vuilliomenet.
Campagne anti-convention de fusion du 27 novembre en cours
Après une première réunion publique fin juillet, l’Entente intercommunale anti-fusion 2013 sera présente samedi au festival Fête
L’Entente a par ailleurs demandé un soutien financier aux 15 communes qui ont validé la convention de fusion. Une lettre leur a été adressée lundi dernier. Le comité demande 1 franc par habitant pour couvrir les frais de sa campagne, dans un souci d’équité avec le comité de fusion qui a reçu une aide de la part des communes. L’Entente attend actuellement leurs réponses. /aes