Neuchâtel, capitale de la Blockchain

Dans le Canton de Neuchâtel, plus de 100 entreprises sont actives dans la technologie Blockchain ...
Neuchâtel, capitale de la Blockchain

Dans le Canton de Neuchâtel, plus de 100 entreprises sont actives dans la technologie Blockchain. Ces start-ups profitent d'un environnement favorable à leur développement et stimulent l'économie locale. Un écosystème qui résonne à l’échelle internationale.

La Blockchain, une technologie de récolte de données sécurisée, transparente et décentralisée. (Photo d'illustration) La Blockchain, une technologie de récolte de données sécurisée, transparente et décentralisée. (Photo d'illustration)

C'est un investissement gagnant. Depuis une dizaine d'années, le Canton de Neuchâtel redouble d'efforts pour attirer des start-ups à la pointe de la technologie. Aujourd'hui, plus de 100 entreprises actives dans la Blockchain se sont implantées dans la région. Il s'agit d'un secteur visant à récolter des données de manière sécurisée, décentralisée et transparente. Cette politique économique menée depuis 2014 porte aujourd'hui ses fruits. « L’objectif était d’accompagner les entreprises à la transition numérique, mais aussi d’amener de nouveaux acteurs pour diversifier l’économie neuchâteloise », explique le chef du Service de l’économie du Canton de Neuchâtel, Matthieu Aubert.


Un succès qui tient de la collaboration

« Le mot clé, c’est les partenaires », insiste Matthieu Aubert. Études d’avocats, collaboration de la Banque cantonale neuchâteloise (BCN) ou encore recherches de l’Université de Neuchâtel : c’est une multiplicité d’acteurs qui favorise l’implantation de ces start-ups parfois encore marginalisées. « Ce passage au crible de divers projets nous a permis d’éviter de mauvaises surprises à la différence de certains cantons », souligne le chef de service.

Matthieu Aubert : « On compte plus de 100 entreprises actives dans la Blockchain aujourd'hui. »

Aujourd’hui, un tiers des start-ups actives dans l’univers de la Blockchain qui s’implante en Suisse vient à Neuchâtel, selon le dernier rapport de Crypto Valley. Une importante affluence qui crée de l’emploi dans un secteur qui ne subit pas les mêmes cycles conjoncturels que l’industrie horlogère, omniprésente dans le canton. « Ce sont des postes à haute valeur ajoutée et cela crée de l’emploi local », relève Matthieu Aubert.

Matthieu Aubert : « La renommée du canton va bien au-delà des frontières nationales. »

Un cadre juridique favorable

Le Canton de Neuchâtel ne fait toutefois pas exception aux autres cantons en matière de régulation. Cette dernière est d’ordre national. Il faut dire que le cadre juridique autour de la Blockchain en Suisse est attractif et avant-gardiste. Le pays reconnait par exemple légalement les actifs numériques « Ce cadre n’est pas laxiste, mais offre une sécurité qui apporte de la stabilité aux entreprises », explique Matthieu Aubert.

La technologie a également ses détracteurs. Le « minage » de cryptomonnaie, réalisé par des cartes graphiques, consomme une quantité importante d’énergie. Toutefois, cette surconsommation a aussi ses opportunités. « Lors des heures creuses où la demande d’électricité est faible, la Blockchain peut faire office de régulateur d’électricité », explique Matthieu Aubert.


Un encadrement idéal

Pour Nicolas Sarrut, dirigeant de DMCS, une start-up liée à la Blockchain active dans le transport de conteneurs maritimes, Neuchâtel est l’endroit idéal pour installer son entreprise. « Neuchâtel est vraiment précurseur dans l’encadrement de ces technologies, il n’y avait pas vraiment de choix à faire », glisse l’entrepreneur français. Établi à Neuchâtel depuis 2020, c’est surtout le support proposé par le canton et l’entraide qui l’ont séduit. « C’est un écosystème de partage, tout le monde s’entraide », relève Nicolas Sarrut. Un environnement de collaboration illustré par la présence du Coworking Blockchain Neuchâtel au centre-ville, un espace de rencontres où des conférences sur l’univers Blockchain ont lieu. 

Au Coworking de Neuchâtel, il est possible de convertir son Bitcoin en francs CHF. (Photo: illustration) Au Coworking de Neuchâtel, il est possible de convertir son Bitcoin en francs CHF. (Photo: illustration)

Nicolas Sarrut : « C'est très encadré et fait pour protéger l'investisseur. »

Le pôle Blockchain du canton de Neuchâtel n’a donc pas fini de faire parler de lui. Selon Nicolas Sarrut, c’est même le canton de l’innovation. « Arabie Saoudite, Dubaï… beaucoup de monde parle du Canton de Neuchâtel dans l’univers Blockchain ». Le Canton de Neuchâtel compte bien continuer à développer ces technologies sur son territoire dans le futur. /Ave


 

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