Le Vallonnier se passionne depuis ses 12 ans pour les animaux de la région. Il vernit ce week-end à Fleurier son premier ouvrage composé de plus de 150 photographies d’espèces qu’il a observées dans le canton.
La faune neuchâteloise mise à l’honneur dans un ouvrage. Le photographe Kevin Beuret vernit samedi son premier ouvrage composé de 150 clichés et consacré aux animaux de notre région. De l’hermine en passant par le renard et la buse, le Vallonnier passe la majorité de son temps libre à observer toutes les espèces qui vivent dans notre canton. Kevin Beuret a expliqué jeudi dans La Matinale que sa passion était née quand il avait douze ans. « De mon balcon, je voyais passer les chevreuils et les renards. » Il a voulu les observer de plus près et s’est retrouvé face à un tout petit renard. « Je passe pratiquement une heure à côté de lui. Il ne me calcule pas. Il fait sa vie. Et moi je suis là, comme hypnotisé. » Une rencontre magnifique qu’il aurait aimée partager. « C’est parti de là. J’ai demandé à mes parents un appareil photo pour Noël. »
La faune de notre région est parfois moins connue que certaines espèces qui vivent en Afrique, comme les éléphants, les tigres ou les lions. Kevin Beuret relève qu’une hermine est en couverture de son livre. « La plupart des gens qui viennent voir mes expos me disent : mais ça on n’a pas en Suisse. Je leur réponds que si et peut-être même qu’elle vit dans un petit muret à côté de chez vous. »
Le Canton fait beaucoup pour la biodiversité
En cette période automnale, Kevin Beuret observe les cerfs. « En septembre, on a les cerfs qui commencent à bramer. C’est la période du rut des cerfs. Et depuis quelques années, on a la chance dans le canton de Neuchâtel d’avoir un retour naturel depuis le Valais, depuis le canton de Vaud de grands mâles. Et gentiment de quelques femelles. » Mais la rencontre qui l’a le plus marqué c’était avec un lynx au mois de mars de cette année. « Depuis le temps que je cherche les lynx, j’ai eu une dizaine de rencontres. Mais celle-ci est assez particulière parce qu’il y avait une telle proximité qu’à un moment donné je me suis dit, si je tends la main, je peux le toucher. » Ce qu’il n’a évidemment pas fait. Kévin Beuret et l’animal ont passé deux à trois heures ensemble. « Quand vous avez les yeux d’un lynx dans les vôtres c’est prenant. »
Ces photographies sont aussi un moyen d’immortaliser des espèces qui risquent de disparaitre. Kevin Beuret relève que la perte de la biodiversité mondiale est une réalité, mais que le canton de Neuchâtel en fait beaucoup pour la favoriser. « On voit des étangs pousser un peu partout. On voit des prairies fleuries qu’il n’y avait pas avant, les bords de route qui sont fauchés bien plus tardivement. » Kevin Beuret relève aussi que des espèces d’oiseaux migrateurs s’arrêtent dans ces zones qui ont été refaites. « On va vers le mieux. » Reste, précise-t-il, que le grand tétras a disparu du canton et qu’il n’y reviendra probablement pas.
« Sur les traces de la faune neuchâteloise », paru aux Éditions Alphil, est verni samedi à la salle Fleurisia à Fleurier à 16 heures. Il expose ses clichés à la même place de vendredi à dimanche. /sma









