La recette d’un stand local pour bien (sur)vivre lors des Promos du Locle

La 50e édition du grand raout loclois a commencé sous le soleil ce vendredi dans la Mère-Commune ...
La recette d’un stand local pour bien (sur)vivre lors des Promos du Locle

La 50e édition du grand raout loclois a commencé sous le soleil ce vendredi dans la Mère-Commune. Les stands des sociétés locales se font rares dans ce genre de manifestations, mais il est possible de (bien) s’en sortir. Exemple avec le Tennis Club Les Brenets.

Les Promos du Locle, l'une des plus grandes manifestations populaires du canton de Neuchâtel (photo : archives, Bertrand Pfaff). Les Promos du Locle, l'une des plus grandes manifestations populaires du canton de Neuchâtel (photo : archives, Bertrand Pfaff).

Concurrence des stands professionnels, difficulté de trouver des bénévoles, augmentation des frais annexes : la vie des sociétés locales est mise à rude épreuve lors de manifestations comme les Promos du Locle, dont la 50e édition a commencé ce vendredi dans la Mère-Commune. Corollaire : le nombre de stand tenus par des clubs et associations culturelles s’amenuise d’année en année. Et le grand raout loclois ne fait pas exception. Mais ceux qui restent peuvent (bien) s’en sortir. C’est le cas du Tennis Club Les Brenets (TCB), qui bénéficie d’un certain succès avec son cocktail « Rodgito », savant mélange verbal entre mojito et … Roger Federer. En 30 ans de présence, cet acteur local a su s’adapter. « On a arrêté de proposer de la nourriture – on ne pouvait pas régater avec les stands professionnels – pour se concentrer sur les boissons et l’esprit de fête », raconte le président du club, Valéry Franchon. Ces dernières années, le TCB a dégagé un bénéfice « entre 8'000 et 10'000 francs » par édition. Tenant le dernier stand des Brenets, le club a aussi la chance de réunir « tout le village » à l'heure de l'apéro. 

Mais pour parvenir à un tel résultat, il faut posséder quelques moyens. « Pour poser notre stand, il nous faut sortir 2600 francs tout compris. Et nous avons la chance de pouvoir compter sur 50 à 70 bénévoles. Même si on transpire pour remplir les dernières plages horaires, on y arrive », sourit Valéry Franchon. Reste que « les coûts annexes augmentent ». « La gestion des verres recyclables nous coûte 1'400 francs et l’arrivée du cashless rajoute quelques centaines de francs », déclare le président du TCB.


Sensibiliser les autorités politiques ?

Comme d’autres, Valéry Franchon regrette cette tendance à la diminution des stands tenus par les sociétés locales. « L’âme de la fête n’est plus tout à fait la même. Nous avons sollicité le comité organisateur pour une prochaine entrevue », lâche-t-il.

Autre pilier de la vie locale, le FC Le Locle a renoncé à tenir un stand aux Promos cette année, estimant que ça ne valait plus la peine, notamment en raison du régime appliqué par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires. Quant au club service Les Petz, qui répond présent depuis 32 ans, il a décidé de jeter l’éponge à partir de l’année prochaine.

Coprésident de la manifestation, Alexandre Leuba relativise le phénomène. « D’autres sociétés locales reviennent, c’est le cas du FC Superga cette année », déclare-t-il. Il déplore que certains restaurateurs ne jouent plus le jeu et profitent de la fête pour attirer la clientèle dans leurs établissements. 

Cependant, Alexandre Leuba admet que les exigences de plus en plus élevées pour organiser de tels bastringues posent problème, pointant notamment du doigt les frais de sécurité croissants. En coulisses, certains se demandent s'il ne serait pas temps de sensibiliser les différentes autorités politiques. /vco 


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