Transformations en vue pour le jardin du Musée d’ethnographie de Neuchâtel. La réhabilitation du site est mise à l’enquête publique. Des travaux sans précédent en plus d’un siècle et demi.
Il n’a pas connu de travaux aussi ambitieux depuis sa création en 1872. Le jardin du Musée d’ethnographie à Neuchâtel va être transformé. L’enquête publique est ouverte. Elle court jusqu’au 7 juillet.
C’est un jalon important dans l’histoire récente d’un des plus beaux parcs de la capitale cantonale. En juin 2021, le Conseil général a voté une enveloppe de 960'000 francs pour financer ces travaux. Quelques mois plus tard, Gaël Müller Heyraud est devenue cheffe du Service de l'environnement, des parcs, forêts et domaines de la Ville de Neuchâtel et architecte-paysagiste communale. Elle a contribué à remanier le projet en faisant en sorte, par exemple, d’abandonner les chemins en bitume pour les troquer par des sentiers en gravier-gazon. Également au programme des travaux : certains arbres en mauvais état, dont le sort est resté suspendu à l’ouverture du chantier, seront abattus et remplacés par des plantations, en particulier dans les sous-bois. Par ailleurs, la fresque de Hans Erni sera mise en valeur avec du mobilier qui permettra aux visiteurs de s’arrêter et de la contempler.
Gaël Müller Heyraud : « On va pouvoir redonner un peu de vigueur à cet écrin de verdure. »
En 2023, un des séquoias du parc a été détruit par la foudre. Une lourde perte, qui a malgré tout un aspect réjouissant puisqu’elle va faciliter le remodelage du sentier, sous lequel circulaient ses racines. Au final, il devrait tout de même rester une trace de cet arbre sur le site. Il est question d’utiliser le tronc pour en faire une œuvre d’art, si son état le permet.
« Le MEN était totalement ouvert à ça et y avait déjà pensé. »
Ce jardin du MEN, il a une double mission : c’est un complément du musée, mais également un espace public à part entière. Gaël Müller Heyraud a tenu à respecter ces deux réalités.
« Pour moi, le parc est complètement lié au musée. »
Sous réserve d’éventuels retards dus à des oppositions, l’idée est d’ouvrir le chantier à la fin de l’année pour inaugurer le nouveau jardin à l’automne 2026, en même temps que la nouvelle exposition du Musée d’ethnographie. /jhi