Alors que les travaux de la Grand’Rue, à la suite de la rupture d’une conduite de canalisation, viennent de se terminer, ceux de la place de la Fontaine et de la rue du Temple se poursuivent. Au plus grand désarroi de la vie locale.
Les travaux, ils ne sont généralement amusants pour personne, mais pourtant nécessaires. À Peseux, la situation a été très difficile pendant deux mois, à la suite de la rupture d’une conduite de canalisation à la Grand’Rue. Pour permettre la réalisation de ce chantier, une fermeture partielle de la route a été nécessaire, impactant la circulation routière et les habitants. Entre avril et mai, le kiosque du Temple a enregistré une baisse du nombre de clients, comme en témoigne le patron Ambrosio Kivanga. Selon lui, ses clients ne se garent pas forcément au parking de la Migros, au sud, pour venir chez lui. Pour Anne Frauchiger, fondatrice du magasin Histoire de Fleurs il y a 20 ans, beaucoup de clients se sont plaints de l’accessibilité, mais se déplaçaient volontiers à pied depuis d’autres places de stationnement du quartier. La fleuriste et le patron du kiosque rappellent que l’arrêt de bus de la Grand’Rue a permis de maintenir un passage de la clientèle.
Anne Frauchiger : « Pour nous, c’est allé, mais nous sommes quand même bien implantés et bien connus. Les gens font l’effort de se déplacer. Pour ça on a une chance immense. »
De l’autre côté de la rue, la boulangerie Jordann estime aussi faire partie des chanceux. Le gérant Jordann Mesko a pu maintenir deux places de parking le long de la rue du Temple pour ses clients. Il souligne aussi leur fidélité, surtout le week-end. Mais le gérant a également déjà le regard tourné vers les futurs travaux de la Grand-Rue, prévus d’ici deux ans. Jordann Mesko note encore que le chantier mené sur la place de la Fontaine, qui a entrainé le déplacement du marché de Peseux le vendredi, lui a coûté une perte de chiffre d’affaires de 30% ce jour-là.
Des chiffres d’affaires et une clientèle en baisse
Sur la place de la Fontaine justement, c’est depuis mi-janvier que le stationnement a été largement réduit, voire supprimé. Résultat : le boucher Frédéric Troiano a perdu 35% de son chiffre d’affaires en quatre mois et demi. Certains lundis, il enregistre six clients, contre 30 avant les travaux. Pour la boucherie de la Fontaine, il est clair que le manque de places de parking devant le commerce empêche ses clients de venir. Et les grandes surfaces attirent plus facilement ceux garés au sud de sa boucherie. Sans parler de la poussière liée aux travaux et de l’accès limité devant le magasin.
Séb Piaget le constate aussi : il a besoin d’espaces de stationnement devant son commerce pour faciliter le transport lors de l’achat de matériel de sport. Implanté depuis 1979, le magasin Piaget s’est toujours battu pour conserver quelques places devant le bâtiment, même si elles sont parfois utilisées par les habitants du quartier. À l’avenir, trois places resteront, mais d’ici le printemps prochain et les derniers travaux, il faut prendre son mal en patience à Peseux.
Commerçants déçus
Ce qui est aussi remis en question par plusieurs commerçants de Peseux, c’est la communication des autorités de la Ville de Neuchâtel sur ce dossier. Si une rencontre a bien été organisée entre les deux parties, plusieurs artisans implantés dans le village nous ont fait part de courriels envoyés en mars afin de demander des compléments. Des courriels toujours sans réponse à ce jour. Certains ont donc l’impression de ne pas se sentir écoutés et de manquer de soutien de la part des autorités communales. Tous précisent qu’ils comprennent la nécessité des travaux et se réjouissent de voir le visage qu’aura Peseux dès qu’ils seront terminés. /swe











