Le lauréat des mandats d’étude parallèles pour la gare à Cernier est connu. Présenté ce lundi, il a pour tâche de lier le pôle au village et à la nature environnante, entre les commerces, les futures habitations et le site d’Evologia.
La zone de la future gare de Cernier se dessine. Avec la perspective de la Ligne directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, le village du Val-de-Ruz deviendra une gare intermédiaire où les trains se croiseront. Elle se trouvera dans le secteur à l’est de la Migros. Dans le cadre des mandats d’étude, quatre projets ont été dévoilés et l’équipe lauréate a été présentée aujourd’hui par le Canton de Neuchâtel et les autorités vaudruziennes. Il s’agit des bureaux KCAP et Metron. Leur projet, intitulé KM1, a séduit le collège d’experts, mais aussi le Conseil communal de Val-de-Ruz. Le responsable de l’aménagement du territoire, Roby Tschopp n’a pas hésité à parler du « chantier du siècle pour la Commune ». Cela va chambouler toute la mobilité du Val-de-Ruz et restructurer les transports. Et ce n’est pas le seul enjeu, relève Roby Tschopp. « À terme, si on doit développer de l’habitation à Cernier, ce sera à côté et pas loin de la gare », explique-t-il. « On parle plutôt de 2080, c’est la fin du siècle. Mais il faut évidemment aujourd’hui s’assurer que ce développement soit possible. »
Roby Tschopp : « Pour les entreprises qui doivent venir, il faut s’assurer que l’espace et les voies de circulation que l’on prévoit soient suffisantes. »
Roby Tschopp précise que tout ce qui touche à la gare et aux trains est du ressort des CFF et de la Confédération. Mais pour la Commune de Val-de-Ruz, il s’agit de gérer les retombées et l’intégration de la gare dans le village. « L’enjeu principal, c’est la liaison et l’harmonie qui pourrait y avoir entre le nouveau pôle de la gare qui sera à proximité d’Evologia et le centre de Cernier », précise le Conseiller communal. Tout ce qui a trait au au passage des voies ferroviaires et à l’implantation de la gare dans les terrains agricoles est du ressort du Canton de Neuchâtel et de la Confédération.
« Tous les champs ne sont pas de la zone agricole, c’est parfois de la zone à bâtir qui n’est pas encore bâtie. »
Parmi les dossiers proposés pour le développement du pôle à Cernier, quatre équipes ont été retenues. Tous devaient répondre à un grand nombre de critères et contraintes. Les projets devaient notamment inclure une zone d’activités économiques, deux éco-quartiers, une interface de transports (quais de bus et parking pour voitures et vélos), mais aussi s’intégrer dans le paysage et proposer des espaces publiques.
Le projet lauréat des bureaux KCAP et Metron s’est démarqué pour plusieurs raisons. « Il présentait une certaine sobriété dans son approche et un travail à la mesure de l’échelle de Cernier », relève Christina Zoumboulakis, présidente du collège d’experts. « Je pense que l’un des enjeux, c’est de pouvoir accueillir une infrastructure aussi importante, tout en maintenant une échelle humaine », précise-t-elle en précisant qu’il y aura encore des modifications.
Christina Zoumboulakis : « Il y a eu des réponses différenciées, qui ont participé à l’émergence de ce projet lauréat. »
« C’est le point de départ », a encore précisé Roby Tschopp. Pour la Commune, « il s’agira maintenant de s’atteler à la planification de la zone d’activités économiques à l’ouest de la future gare », développe le Conseiller communal en charge de l’aménagement du territoire. La planification de la zone urbaine, d’habitation, « arrivera dans un horizon bien plus lointain. » Elle se trouvera du côté est de la future gare et sa réalisation n’est pas prévue avant 2041.
Il est possible de consulter les plans et maquettes de ce futur secteur de la gare de Cernier au Mycorama, sur le site d’Evologia à Cernier jusqu’au 3 juin. Une visite commentée est prévue le 27 mai. /lgn