Le Service de prévention des accidents dans l’agriculture développe un projet visant à limiter et réduire les maux de dos dans la branche viticole. Un exosquelette doit permettre de soulager les professionnels d’un domaine physiquement pénible et contraignant.
La technologie au chevet des viticulteurs. Le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) met sur pied un projet destiné à améliorer les conditions de travail dans le secteur viticole. Comme l’annonçait le Bulcom récemment, le Service a développé un exosquelette censé diminuer l’impact des contraintes physiques de la profession sur le dos des collaborateurs. « Il y a des mouvements répétitifs ou des postures forcées avec le buste en avant, notamment lors de la taille hivernale », image Thomas Croisier, spécialiste de la sécurité au travail au SPAA, et ancien viticulteur. « Avec ses bandes élastiques et ses ressorts, cet exosquelette représente un soutien pour les professionnels. Il permet de prévenir les maux de dos, mais aussi de les soulager. Ceci afin de faire durer plus longtemps le collaborateur dans la profession », précise-t-il.
Thomas Croisier : « On observe de nombreux collaborateurs qui ont des douleurs dorsales, c’est un fléau dans ces métiers-là. »
Un prix à relativiser
Un équipement de ce type n’est toutefois pas donné. « On propose cet exosquelette pour 1'000 à 1'100 francs », note Thomas Croisier. Il ajoute qu’il faut néanmoins mettre ce coût en perspective. « L’absence d’un collaborateur dans le milieu de l’agriculture coûte entre 600 et 800.- par jour à son employeur. Donc l’équipement peut-être vite amorti », nuance le spécialiste.
« 200 équipements similaires sont déjà en place dans le vignoble de nos voisins français. »
Un outil de prévention, pas un remède miracle
Ce projet d’exosquelette reste toutefois une piste parmi d'autres pour améliorer une vaste problématique. « C’est un outil au niveau de la prévention de la santé dans le milieu agricole, mais ce n’est pas la solution miracle », souligne Thomas Croisier. Il explique que d’autres mesures doivent aussi être mises en place : « il faut par exemple avoir des postures correctes ou même modifier des postes de travail. »
« Cet outil peut nous aider à remplir nos objectifs de prévention. »
L’ancien viticulteur explique encore que le projet vise l’ensemble du territoire suisse et que les professionnels intéressés par ce nouvel équipement peuvent s’approcher du SPAA pour entreprendre les démarches nécessaires. /gjo