Neuchâtel, un canton attractif et innovant. C'est un bilan de législature positif que dresse le gouvernement cantonal. Il relève des avancées significatives « malgré un contexte marqué par les crises ».
De nombreuses satisfactions et quelques regrets. Le conseil d’État neuchâtelois a dressé jeudi matin son bilan de la législature 2021-2025. Un bilan que le gouvernement cantonal qualifie de « positif et raisonnable », tout en rappelant que les défis ont été nombreux dans un contexte international marqué par les crises.
Pour cette législature, le programme du Conseil d’État s’articulait autour de quatre ambitions : innovation et digitalisation ; attractivité ; cohésion ; institutions et finances publiques. Des axes qui ont été déclinés en projets concrets ancrés dans une perspective de développement durable, dont douze ont été présentés jeudi matin. Parmi eux, La Chaux-de-Fonds Capitale culturelle Suisse, le nouveau Centre d’archives et patrimoine ou encore l’avancée des dossiers des contournements routiers du Locle et de La Chaux-de-Fonds.
Progrès et finances équilibrées
Le Conseil d’État souligne également que la stratégie digitale cantonale, initiée en 2022, est sur de bons rails, tout comme la stratégie de mobilité 2030 et plus largement la transition énergétique avec par exemple un tiers de production solaire supplémentaire en 2023.
De plus, le gouvernement souligne que le bilan est positif au niveau des finances. Le canton affiche en effet un compte de résultat à l’équilibre et une enveloppe d’investissements record de 147 millions de francs dans le budget 2025.
Nuances et projets en pause
Si le bilan est positif, tout n’est pas rose non plus. Certains projets au long court sont tout actuellement à l’arrêt. Bloqué depuis de nombreuses années par des oppositions et des recours, le pôle économique de la Tène doit maintenant attendre le jugement du Tribunal cantonal. Une lenteur que regrette le Conseiller d’État Alain Ribaux : « Si l’on continue comme ça, nous n’aurons plus rien », explique-t-il, inquiet de voir les entreprises s’installer ailleurs.
Son collègue, Frédéric Mairy, regrette-lui la complexité des dossiers nécessaires pour assainir et rénover les bâtiments du canton, ce qui ralentit considérablement les processus de transition.
Du côté de l’énergie, le solaire avance bien, tout le contraire des projets éoliens, eux aussi bloqués par des recours, soupire Laurent Favre. Le chef du Département du développement territorial et de l'environnement souligne également que le projet de ligne directe avance, mais que le défi n’est pas gagné d’avance. Le canton et les parlementaires doivent encore aller chercher 350 millions de francs à Berne pour couvrir d’éventuels surcoûts.
Poursuivre les efforts
Le Conseil d’État précise encore que les défis à venir sont nombreux. Mais il se satisfait de voir « la dynamique de prospérité engagée ces dernières années porter ses fruits », en soulignant que le PIB et la démographie ont connu une certaine croissance alors que le taux de chômage, d’aide sociale ainsi que l’empreinte carbone sont en baisse. /comm-jja