À peine investi, le 47e président des États-Unis a signé une pluie de décrets, pour certains annoncés durant sa campagne. Une partie de ces mesures spectaculaires risque néanmoins d'être difficile à mettre en œuvre et promet de vives contestations devant les tribunaux.
Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche. Le 47e président des États-Unis a prêté serment hier à Washington. Il succède au démocrate Joe Biden. Dans son discours d’investiture, il a notamment annoncé que « l'âge d'or de l'Amérique » venait juste de débuter. Un discours qui ressemblait davantage à un discours de campagne qu’à un discours rassembleur. David Sylvan, professeur en Science politique à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève et spécialiste des États-Unis, a relevé dans « La Matinale » que « c’était un discours truffé de revanche. » Un discours qui a annoncé la couleur des décrets que le nouveau président a signé dans la foulée : état d'urgence à la frontière avec le Mexique, retrait de l'accord de Paris sur le climat et de l'OMS, grâces pour des centaines d'assaillants du Capitole... Des textes qui, pour certains, ne seront pas facile à mettre en œuvre. « Il a par exemple décrété que l’administration devrait refuser de donner des passeports à des enfants nés aux États-Unis, ce qui est en violation flagrante avec la Constitution américaine. Le problème, c’est que maintenant, comme Orban en Hongrie, il a nommé tellement de juges qu’un juge pourrait peut-être lui donner raison », analyse encore David Sylvan. /sma