Intégrer les enfants allophones ou peu socialisés dans une structure extrascolaire avant l’entrée à l’école obligatoire : c’est le but d’un projet cantonal qui démarre le mois prochain dans la commune de La Chaux-de-Fonds.
Mieux accompagner les enfants allophones ou peu socialisés dans une grande étape de la vie, l’entrée à la « petite » école. C’est l’objectif du projet pilote Flora, qui commence le mois prochain dans les structures extrascolaires de la Ville de La Chaux-de-Fonds.
La Métropole horlogère met trente places à disposition. Les enfants seront accueillis deux fois par semaine durant cinq mois, lors du semestre qui précède leur entrée à l’école obligatoire. Et ce les mercredis et vendredis matin (de 8h30 à 11h15), dans des plages horaires de faible affluence.
Cette mesure vise l’égalité des chances. Elle « peut être destinée à des familles qui sont bien implantées en ville, mais on cible plus les familles qui sont issues de la migration », déclare Cristèle Segura, la cheffe du Service de la jeunesse de la Ville de La Chaux-de-Fonds.
Cristèle Segura : « Certaines familles n'ont pas la possibilité de mettre cet accompagnement en place. »
Ce projet Flora est lancé par le service cantonal de protection de l’adulte et de la jeunesse, en partenariat avec la Ville de La Chaux-de-Fonds et Espace Parents. La mesure est financée par le Canton, qui mettra la main à la poche pour une bonne cinquantaine de milliers de francs durant la première année. Canton, Ville et écoles espèrent qu’enfants, parents et enseignants seront gagnants. Flora se veut un élément de réponse à l’augmentation des situations difficiles en tout début de scolarité. « On observe relativement régulièrement des exclusions scolaires déjà en première année, les enseignants y ont des difficultés », note Sophie Neuhaus, la déléguée à la jeunesse du Canton de Neuchâtel.
Sophie Neuhaus : « C'est parfois assez compliqué en première année avec plusieurs situations un petit peu difficiles. »
Une cinquantaine de places devraient être mises à disposition dès 2026 et cette possibilité pourrait être largement étendue aux autres communes neuchâteloises dès 2028. /vco