Le réseau hospitalier neuchâtelois pourrait essuyer une perte ordinaire doublée de l’ordre de 28 millions de francs lors de l’exercice écoulé. C’est ce qu’indique son directeur des finances mercredi au quotidien L’Agefi.
Le RHNe dans le rouge, et peut-être encore plus que prévu. Le Réseau hospitalier neuchâtelois pourrait essuyer une perte ordinaire doublée de l'ordre de 28 millions de francs au titre de l'exercice écoulé, indique mercredi son directeur des finances au quotidien L'Agefi. Le budget prévoyait un déficit annuel de 14 millions.
« Il s’agit d’un montant tout à fait provisoire », a précisé mercredi à Keystone-ATS Pierre-Emmanuel Buss, le responsable de la communication du RHNe. La somme constitue en effet une projection établie à fin octobre 2024 sur la base des chiffres comptables à la fin août, a-t-il ajouté.
« Nous faisons face à des contraintes financières nouvelles chaque année, entre la hausse des coûts énergétiques, de la TVA et des licences informatiques », a expliqué Léonard Blatti dans les colonnes du journal économique et financier. L’exercice 2024 a enregistré entre 5 et 10 millions de francs de coûts récurrents supplémentaires.
Comptes au printemps
A cela s’ajoutent les augmentations automatiques des charges salariales prévues dans les conventions collectives, a précisé le directeur des finances. Pour rappel, le dernier exercice à l’équilibre de l'institution hospitalière cantonale créée en 2019 remonte à 2020, après un excédent de 3 millions l'année précédente.
En 2023, le RHNe avait subi une perte ordinaire de 22 millions de francs. Elle aurait atteint 34,5 millions, sans une contribution extraordinaire de l’État de Neuchâtel. Le résultat a même pu être ramené à 9,5 millions, grâce à un financement extraordinaire du canton octroyé pour l’année 2022 et comptabilisé en 2023.
Les comptes 2024 définitifs du RHNe seront publiés en avril ou en mai, précise encore Pierre-Emmanuel Buss. Le conseil d'administration de l'établissement est présidé depuis le 1er mars dernier par le Jurassien Philippe Eckert, ancien directeur du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) notamment. /ATS