Aller dans un magasin à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, c’est désormais possible dans la commune. Depuis samedi, une échoppe propose toutes sortes de denrées alimentaires. Particularité de cette épicerie : il n'y a aucun employé.
Non, ce n’est pas Amazon ni Google qui a désormais pignon sur rue à Rochefort avec une épicerie autonome, mais une entreprise vaudoise du nom de « La petite épicerie ». Le magasin a été inauguré samedi dans la commune du Littoral. L’échoppe est accessible en tout temps et autonome.
L’initiative vient du Conseil communal, qui souhaitait qu’un commerce voit à nouveau le jour dans la commune. Les élus ont donc dû réfléchir à une stratégie pour rendre ce projet viable. La solution a été de louer le bâtiment communal situé à la Place du Collège 8 à une franchise d'échoppes autonomes. Le conseiller communal de Rochefort, Thierry Gougler, se réjouit que ce projet prenne vie. « Avoir quelqu’un qui soit toujours présent, ça a un certain coût. Là, il n’y aura pas d’employé, ce qui permet à une épicerie comme celle-ci d’être viable », expliquait-il.
Thierry Gougler : « Il y a 20 ans, il y avait une épicerie »
Comment ça fonctionne ?
La compagnie qui a démocratisé ce concept dans la région porte le même nom que le magasin : « La petite épicerie ». La franchise existe depuis quatre ans et ouvrait samedi son 14e magasin de ce type. Pour faire ses emplettes, le principe est simple. Le magasin est accessible en tout temps grâce à l’application éponyme. Il suffit de s’identifier, d’ouvrir la porte, de scanner ses articles, de valider son panier et de payer pour faire ses courses dans cette échoppe.
La marche à suivre avec le Conseiller communal de Rochefort, François Beutler :
Les producteurs s’occupent de la logistique
Autre particularité de « La petite épicerie » : ce sont les producteurs eux-mêmes qui viennent recharger les étalages. Grâce à l’application, ils sont informés lorsqu’un de leurs produits vient à manquer. Pour la cofondatrice de la franchise, Stéphanie Favre, ce système de distribution fonctionne, mais demande un certain temps d’adaptation. « Au début, il faut accompagner les producteurs pour qu’ils s’habituent au fonctionnement du système », ajoute-t-elle.
Stéphanie Favre : « C'est une nouvelle manière de faire pour les producteurs. »
Le conseil communal espère que cette épicerie rencontrera un franc succès. Le dernier commerce de ce type à Rochefort avait fermé ses portes il y a une vingtaine d’années, en raison du manque de clientèle. /yca