Avant même que ne soient révélées les dérives financières d’Admed, la gouvernance de l’institution a été remise en question. Plusieurs députés au Grand Conseil demandent des explications. Le président de la commission santé souhaite que le Canton puisse exercer une surveillance
Comment renforcer le contrôle d’une fondation de droit privé qui fonctionne principalement grâce à l’hôpital public ? C’est la question soulevée par plusieurs députés au Grand Conseil neuchâtelois, avant même que ne soit révélée, la semaine dernière, les dérives financière d’Admed.
Le président de la commission santé est « inquiet » tant pour l’hôpital public que pour la fondation. Il a déposé une interpellation qui demande si le statut juridique actuel est réellement judicieux. Dans son texte, Blaise Courvoisier rappelle que « ce statut juridique ne permet aucun contrôle parlementaire, tant du point de vue des options stratégiques que de celui de sa gouvernance ».
Blaise Courvoisier : « On ne peut pas avoir de contrôle au niveau du budget, on ne peut pas avoir de contrôle au niveau de la stratégie. »
Le député rappelle que les travaux de rénovation à Monruz sont à l’arrêt faute de liquidités. Le site était censé regrouper les activités d’Admed et une partie des activités ambulatoires de RHNe dès l’automne 2026. Or, l’hôpital cantonal a besoin d’un laboratoire d’analyses fiable. « Si tout d’un coup cela ne fonctionne plus, il serait très compliqué de trouver une nouvelle structure de laboratoire de cette importance. » Blaise Courvoisier image : « C’est un peu comme la situation qu’on avait avec UBS à un moment donné où on avait dit que c’était ‘‘too big to fail’’. Admed est ‘‘too important to fail’’ pour RHNe. /aju