Réapprendre à poser des limites

Notre société, basée sur la croissance économique, engendre des problèmes de santé mentale ...
Réapprendre à poser des limites

Notre société, basée sur la croissance économique, engendre des problèmes de santé mentale. Selon un rapport des Nations Unies, les plus défavorisés sont particulièrement touchés.

Sarah Bertschi, spécialiste en gestion de la santé et prévention des risques psychosociaux, était ce vendredi dans « La Matinale ». Sarah Bertschi, spécialiste en gestion de la santé et prévention des risques psychosociaux, était ce vendredi dans « La Matinale ».

Notre société « obsédée » par la croissance économique subit une crise de santé mentale mondiale. Elle touche particulièrement les plus défavorisés, selon un rapport des Nations Unies paru à la fin du mois d’octobre, intitulé l'économie du burn-out. Les personnes les plus défavorisées sont les plus touchées. Près de 970 millions de personnes sont concernées dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé. La Suisse ne fait pas exception, comme l’a indiqué dans « La Matinale » Sarah Bertschi, spécialiste en gestion de la santé et prévention des risques psychosociaux. Elle relève que les personnes qui ont un emploi précaire ont aussi des salaires plus bas et une crainte de perdre leur travail avec toutes les difficultés financières qui vont avec. « C’est ce qu’on appelle des facteurs de risques psychosociaux qui vont les conduire à être davantage soumis pour conserver leur emploi. » Sarah Bertschi relève que dans les années 70, « ce sont essentiellement les collaborateurs à la base qui étaient touchés. Aujourd’hui, on voit qu’on est touché à tous les échelons de la hiérarchie ». Elle estime que tout le système doit être repensé. « On demande aux gens d’être hyper performants (…) ça veut dire qu’ils fassent du 120%, 130%, 140%. Et le 140% devient la norme. » Elle poursuit que pour être encore plus performants dans ce système capitaliste, « on va encore en demander davantage, on va réduire les coûts, on va réduire les équipes. Pas plus tard que la semaine passée, une dame me disait on est une équipe de sept, mais on est trois et on doit faire le même travail. » Sarah Bertschi poursuit que cette course à la performance s’observe dès l’école. /sma


 

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