Des députés neuchâtelois de tout horizon politique souhaitent agir contre le harcèlement scolaire en instaurant de nouvelles mesures dans les établissements de tout le canton. Des initiatives visant à limiter voire interdire les téléphones portables sont évoquées.
Des députés neuchâtelois luttent contre le harcèlement scolaire. De gauche à droite: Niels Rosselet-Christ (président de l’UDC neuchâteloise), Claude Grimm (secrétaire régionale du SSP), Laurence Nguyen Fagnoni (représentante de la FAPEN), Céline Barrelet (députée verte et représentante du groupe Vert-e-s - POP), Claudine Geiser (députée PLR), Brigitte Leitenberg (députée PVL), Antoine de Montmollin (président du groupe socialiste au Grand Conseil)
Les députés neuchâtelois de tous les partis politiques veulent des mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire. Ils souhaitent notamment des directives cantonales pour limiter, voire interdire le téléphone portable au sein des cercles scolaires, à l'image de ce qui existe déjà dans les cantons de Vaud et du Jura.
Pour Antoine de Montmollin, député et président du groupe socialiste au Grand conseil neuchâtelois, « pour agir de manière efficace, on est obligés de savoir aujourd’hui qui est harcelé à l’école ». Un travail devra donc est réalisé en amont de mettre en place des mesures concrètes.
Antoine de Montmollin : « Un plan cantonal existe »
Les quatre motions interpartis ont été élaborées avec l’aide de représentants et d’acteurs du terrain. La Fédération des associations de parents d'élèves a rappelé à quel point il y a des différences entre les cercles scolaires actuellement. De leur côté, les syndicats (SSP et SAEN) estiment qu'il faut allouer plus de moyens et créer des équipes pluridisciplinaires pour éviter que cela ne repose que sur les épaules des enseignants.
La première motion a pour but de faire un état des lieux, la 2e doit permettre de mettre en place un plan cantonal harmonisé avec un protocole défini, la 3e vise à obtenir les moyens nécessaires (éducateurs spécialisés). La dernière motion vise quant à elle à limiter et dans un second temps interdire, les smartphones dans les cercles scolaires. Pour les différents partis, il est nécessaire de cadrer l’utilisation de ces technologies dans les écoles. Les cas de harcèlement filmés et le harcèlement en ligne ont notamment été évoqués.
Des partis qui s’unissent
Si, au sein des partis, l’énergie n’est pas mise au même endroit pour tout le monde, tous sont unanimes sur la nécessité d’agir. Pour le PLR, une nuance est à apporter sur le plan d’action et la sollicitation des ressources. Claudine Geiser, députée libérale-radicale au Grand conseil neuchâtelois souligne que « pour mieux cerner les besoins et les lacunes, on a besoin d’avoir un état des lieux ».
Claudine Geiser : « On soutiendra unanimement la motion sur les téléphones portables »
Les motions interpartis devraient être discutées dans les prochains mois. /ATS-comm-ecr