Le conseiller d’État PLR ne briguera pas de nouveau mandat lors des élections cantonales du printemps prochain. Après 17 ans au sein d’exécutif, dont 12 au gouvernement cantonal, le moment est venu de raccrocher.
Une page va se tourner au Château. Le conseiller d'État Alain Ribaux ne briguera pas de nouveau mandat à l'issue de la législature en mai prochain. Le chef du Département de l’économie, de la sécurité et de la culture est entré au gouvernement cantonal en 2013. Jeudi, le Parti libéral-radical neuchâtelois a annoncé qu’Alain Ribaux ne se représenterait pas aux élections de mars 2025. Les deux autres conseillers d’État PLR Laurent Favre et Crystel Graf se mettent à disposition pour ce scrutin.
Alain Ribaux a été conseiller communal en Ville de Neuchâtel durant 5 ans, conseiller national durant deux ans, et au printemps prochain il aura été conseiller d’État durant 12 ans ! « Le pouvoir, ce n’est pas quelque chose à quoi on doit s’accrocher, c’est quelque chose que l’on doit transmettre », a-t-il expliqué vendredi dans La Matinale. « Il vaut toujours mieux partir quand il n’y a pas de raison, que d’attendre d’être poussé vers la sortie », sourit le conseiller d’État. Alain Ribaux a été épanoui dans sa fonction : « avec parfois, bien sûr, des moments de tension, de stress, de surcharge », explique-t-il. « Mais au fond, tout finit par se passer ! »
« Si on faisait l’unanimité en politique, ça se saurait ! »
Alain Ribaux, comme tous les politiciens, n’a pas toujours fait l’unanimité, certains lui adressant des reproches, en lien avec son rôle de directeur de la culture. « C’est une fausse impression », clame le PLR, qui reconnaît qu’il y a sûrement « deux trois personnes qui ne m’apprécient pas particulièrement », mais qui assure que son travail, pendant le Covid ou en vue du projet Capitale culturelle suisse 2027 à La Chaux-de-Fonds notamment, est reconnu et apprécié.
Alain Ribaux va garder, de ses 12 ans au Conseil d’État, de nombreux souvenirs positifs, à commencer par la satisfaction qu’il a pu ressentir lorsqu’un projet qu’il présentait au Grand Conseil était accepté. Des moments moins bons aussi lorsqu’« on sent la pression, que c’est compliqué, qu’il faut faire face », confie-t-il.
Pour la suite, de nombreux défis attendent encore Alain Ribaux à la tête du Département de l’économie, de la sécurité et de la culture. Il prendra ensuite le temps de souffler. Le PLR souhaite « essayer d’être encore utile pour le canton de Neuchâtel », mais il ne sait pas encore concrètement comment.
Les élections cantonales se tiennent le 23 mars. L'éventuel 2e tour de l'élection au Conseil d'État se tiendra le 13 avril. Le PLRN a indiqué jeudi qu’il va prochainement lancer un processus pour compléter sa liste pour défendre les trois sièges obtenus en 2021. Le parti indique aussi poursuivre ses contacts en vue de l’éventuelle constitution d’une liste d’alliance de droite pour le gouvernement. /lgn