L’heure est à l’apaisement au Musée d’ethnographie de Neuchâtel. Après l’audit qui a secoué l’institution et remis en cause la codirection en place depuis mai 2018, la Ville de Neuchâtel a choisi de confier les rênes du MEN à un directeur ad interim. Cette personne n’est autre que Marc-Olivier Gonseth, qui était à la tête de l’institution de 2006 à 2018, avant son départ à la retraite.
L’une de ses missions est de ramener de la sérénité au sein de l’équipe. Marc-Olivier Gonseth dit avoir changé certains fonctionnements et travaille sur la communication, ainsi que sur la collaboration. « C’est pas gagné d’entrée, comme ça, il faut que je pose aussi mes cartes, mais j’ai bon espoir », dit-il.
Pour Marc-Olivier Gonseth, le musée continue de fonctionner et propose actuellement une nouvelle exposition intitulée Cargo Cults Unlimited qui attire les visiteurs et les médias. « On est plutôt dans une bonne configuration », conclut-il.
Marc-Olivier Gonseth: « J’ai bon espoir »
Un autre défi se pose à Marc-Olivier Gonseth : celui de préparer le déménagement des collections vers le nouveau pôle de conservation des musées à Tivoli à Serrières, qui devrait être prêt en juin. Cette tâche demande une grande minutie. Marc-Olivier Gonseth explique que la localisation de chaque objet doit être très précisément documentée : « Un objet qui n’aurait pas sa localisation, c’est un objet perdu », explique-t-il. Il faut savoir que le MEN compte plusieurs dizaines de milliers de pièces.
Marc-Olivier Gonseth: « Il faut qu’on ne fasse aucune erreur »
Le déménagement se fera progressivement. Une partie des locaux actuellement utilisée aux Draizes sera vidée en juin et la suite à la fin de l’année, de même qu’un autre local situé à Serrières, à Maillefer.
Le mandat de Marc-Olivier Gonseth court quant à lui jusqu’à l’automne, voire l’hiver prochain, en attendant que le processus de recrutement d’un nouveau directeur du MEN aboutisse. /sbm