Le nombre d’accidents de ski de fond a doublé en dix ans. Principal assureur accidents de Suisse, la Suva en a enregistré 2'200 par année en moyenne entre 2019 et 2021. C’est deux fois plus qu’entre 2011 et 2013.
Impossible de connaître le pourcentage de fondeurs blessés, tant l’accès aux pistes de ski de fond est peu contrôlé, mais le nombre d’accidents semble rester très faible par rapport à la masse d’adeptes de la glisse sur les skis étroits.
Et ces blessures sont souvent sans gravité. La Suva recense plus d’un tiers de bleus et égratignures… Attention à l’entorse ou à la foulure, cela concerne un cas sur cinq. Le risque de fracture existe toutefois, il représente 17% des blessures.
Haut du corps premier touché
Trois régions du corps sont le plus souvent touchées : d’abord le tronc, le dos et le postérieur, eh oui, c’est ce qui arrive quand on se met d’instinct trop en arrière… L’épaule et le bras souffrent parfois, de même que le poignet, la main et les doigts, la foulure du pouce étant un grand classique en cas de chute.
Mais le ski de fond reste un sport excellent pour la santé. Pour peu qu’on s’échauffe avant de partir, qu’on skie dans de bonnes conditions d’enneigement et qu’on choisisse une piste adaptée à son niveau.
Dans l’Arc jurassien, « on a un terrain assez vallonné, mais globalement, il n’y a pas de grandes descentes, donc ça rend la pratique moins dangereuse », estime Yannick Cattin, qui donne des cours de ski de fond.
Yannick Cattin : « Parfois les conditions peuvent rendre la pratique dangereuse, notamment quand on a peu de neige sur les pistes et qu'elles sont verglassées »
RTN a suivi un cours donné par Yannick Cattin à Dominique Guzy, un skieur âgé de 74 ans, qui s'est mis au ski de fond il y a quatre ans.
Notre reportage à La Vue-des-Alpes.
Un skieur « pas comme les autres » :
/vco