D’ici ce printemps, le chemin pédestre qui doit à terme relier Vaumarcus à La Tène passera dans le secteur des piscines du Nid-du-Crô à Neuchâtel. La mise à l’enquête court jusqu’au 22 janvier
Un tronçon de plus dans l’aménagement du Sentier du lac. L’État de Neuchâtel a mis à l’enquête publique jusqu’au 22 janvier la partie qui traversera les piscines du Nid-du-Crô à Neuchâtel. Le réaménagement de ce nouveau tronçon, d’une longueur d’environ 500 mètres, devrait être terminé d’ici ce printemps. Le secteur ne sera en revanche pas ouvert toute l’année. Il ne sera pas accessible pendant l’ouverture des bassins extérieurs. Les premiers randonneurs devraient donc pouvoir l’emprunter dès cet automne, selon le Canton. Myriam Robert, cheffe de l’Office des cours d’eau et dangers naturels du Canton de Neuchâtel, explique que les piétons pourront tout de même passer, « mais derrière la piscine, comme c’est le cas actuellement. C’est le contexte qui veut cela. (…) Des barrières seront mises en place, des deux côtés du secteur, pour fermer le sentier durant l’ouverture de la piscine et l'ouvrir hors de la saison d’exploitation extérieure de la piscine. À l’intérieur de la zone, il y a aussi des barrières qui doivent être mises autour des bassins pour une question de sécurité. »
Myriam Robert, cheffe de l’Office des cours d’eau et dangers naturels du Canton de Neuchâtel:
Ce tronçon des piscines du Nid-du-Crô s’inscrit dans un projet plus vaste d’aménagement du Sentier du lac qui doit permettre, à terme, aux randonneurs de relier La Tène à Vaumarcus. L’État a d’ailleurs inauguré l’été dernier le tronçon qui passe devant le Centre neuchâtelois de psychiatrie sur le site de Préfargier. Sur les 33 kilomètres de sentier, huit kilomètres doivent encore être aménagés. L’État est en discussion avec certains propriétaires. Les réaménagements se feront étape par étape pour une pleine ouverture espérée à l’horizon 2028. Myriam Robert relève que travailler sur un tel projet est passionnant, mais pas facile. « Ce qui est très sympa c’est le résultat, avec de nouveaux tronçons qui sont ouverts. Par exemple, le secteur de Préfargier, où personnellement je n’étais jamais passée, est très beau. (…) Après, au niveau de la réalisation, ce sont des projets qui ne sont pas faciles parce qu’il y a beaucoup d’enjeux sur le lac. Donc, quand il faut commencer dans la pratique à prévoir un sentier, il y a des problèmes techniques, il y a aussi des problèmes de voisinage. Et il y a aussi des zones naturelles, donc des questions de protection de la nature. Et ça demande beaucoup de discussions qui sont assez ardues à mener à bien ».
En raison de ces zones naturelles, Myriam Robert relève que les aménagements « sont aussi naturels que possible. Mais les contextes (ndrl: le long du Sentier du lac) sont très différents. Par exemple à Préfragier, on a une zone de protection d’importance nationale. C’est un contexte différent que des endroits comme autour des bassins de la piscine, on va remettre des enrochements où il y en a déjà. Donc on est dans un environnement beaucoup plus construit. »
Le Grand Conseil neuchâtelois avait validé un crédit de 2,4 millions de francs pour mener à bien ce projet de Sentier du lac. Le montant pour le tronçon des piscines du Nid-du-Crô se monte à environ 130'000 à 140'000 francs. /sma