La neige pointe le bout de son nez sur les sommets du canton de Neuchâtel et les remontées mécaniques se préparent à une nouvelle saison. Mais à quel prix, puisque les tarifs de l’électricité continuent de grimper ? Tour d’horizon
Alors que la neige commence à blanchir les sommets de la région, les remontées mécaniques préparent leur nouvelle saison de ski. Un hiver qui verra une nouvelle fois le prix de l’électricité augmenter. Ce qui a poussé l’association des Remontées mécaniques suisses à annoncer une augmentation de ses tarifs de 2 à 3%. Une hausse des prix qui n’est pas d’actualité pour toutes les installations du canton.
Deux sociétés nous ont annoncé procéder à des adaptations de prix : les Bugnenets-Savagnières et le Crêt du Puy. Des augmentations de quelques petits pourcents et que sur certains tarifs. Pour Séverine Perret, membre du Conseil d’administration du téléski des Bugnenets-Savagnières, les offres doivent s’adapter chaque année, ce qui ne signifie pas pour autant que les prix vont augmenter.
Concrètement, sur le domaine des Bugnenets-Savagnières, une carte journalière adulte coûtera cet hiver 42 francs contre 40 la saison dernière.
Le Crêt-du-Puy a la même base de tarification que les Bugnenets. Ainsi les prix vont un peu augmenter. Mais là aussi principalement sur les forfaits pour les adultes et pas autant, que l’on skie de jour ou de nuit, explique Christian Wutrich, responsable de l’exploitation du téléski du Crêt-du-Puy-Le Pâquier.
Là également, la carte journalière adulte coûtera 2 francs de pluS cette année que l’hiver dernier. Et il faudra débourser 24 francs pour skier de nuit cette saison contre 21 auparavant. Christian Wutrich relève que l’année dernière, le prix de l’énergie a augmenté, mais pas celui de forfait de ski au Crêt-du-Puy. Il n’avait donc pas d’autre choix.
Pour les autres installations du canton, pas d’augmentation. C’est le cas du téléski de Sommartel et du télésiège de La Robella. Les deux responsables d’exploitation, respectivement Matthias Wirth et Vincent Bouquet, nous ont expliqué que pour le moment, et malgré l’augmentation du prix de l’électricité, les tarifs ne bougeraient pas cette saison, mais ils expliquent « qu’ils verront peut-être plus tard ». Matthias Wirth nous a confié qu’il « ne rentre jamais dans ses frais ». L’installation de Sommartel peut compter sur le soutien financier de son association de soutien et de la commune du Locle pour éponger les dettes.
A la Robella, il y a déjà eu une adaptation dernièrement. Vincent Bouquet relève que cet hiver, ça va fonctionner comme ça et qu’il verra sur le long terme si une augmentation des prix est nécessaire. Rien n’est exclu.
Finalement les téléskis du Crêt-Meuron et de la Corbatière s’allient pour la 3e saison de suite pour proposer une grille tarifaire commune. Les prix ne vont pas augmenter, car ils prônent un ski accessible pour tous. Léonard Reichen, membre du comité de l’association du téléski du Crêt-Meuron nous a expliqué que l’offre étant nouvelle, il n’était pas judicieux d’augmenter les tarifs puisque le but est de proposer des offres attractives. Et malgré la hausse du prix de l’électricité, l’installation du Crêt-Meuron ne va pas être en difficulté financière puisqu’elle a l’avantage d’être basé sur un modèle associatif avec quelque 120 membres qui paient une cotisation chaque année. Léonard Reichen qui relève également que lorsque les installations ne tournent pas, il n’y a aucun frais. /lgn