Le moustique profite aussi de l’été indien

Les températures estivales de cet automne prolongent la vie des moustiques en Suisse romande ...
Le moustique profite aussi de l’été indien

Les températures estivales de cet automne prolongent la vie des moustiques en Suisse romande. Un climat idéal qui favorise aussi l’arrivée d’autres espèces invasives

Le moustique tigre a fait son arrivée sur les terres suisse romande. Contrairement à son cousin européen, il pique aussi la journée. (image : libre de droit) Le moustique tigre a fait son arrivée sur les terres suisse romande. Contrairement à son cousin européen, il pique aussi la journée. (image : libre de droit)

Vous vous êtes peut-être étonné cette année d’avoir été piqué par des moustiques en plein mois d’octobre, parfois même plus qu’en plein été. Et bien c’est normal. Les moustiques, comme d’autres insectes, jouissent des températures tièdes de cet automne.

Pour les nuisibles communs de Suisse romande, la température idéale se situe environ entre les 23 et 25 degrés. Ce climat accélère la gestation des larves et prolonge la vie des insectes adultes. Si en plein été ils se cachent la journée pour échapper aux températures trop chaudes et sortent la nuit pour piquer, en automne ils peuvent sévir en pleine journée.

Jacob Koella, responsable du laboratoire d’épidémiologie parasitaire de l’Université de Neuchâtel :

Gare aux moustiques tigres

Après le loup, un autre prédateur fait son arrivée en Suisse romande, le moustique tigre. Cette espèce invasive a déjà été recensée en Italie et en France ces dernières années. « Ils sont déjà en Suisse romande », explique Jacob Koella. Le canton de Genève est déjà concerné, mais aussi le canton de Vaud. A Neuchâtel, les chercheurs ont déjà trouvé des œufs lors de leurs recherches dans la région de Marin et autour de l’Université.

Le réchauffement climatique n’est pas une cause directe de l’apparition de ces espèces en Suisse romande. « Ce n’est pas directement à cause de ça, mais bien sûr le moustique tigre aime les températures chaudes », rappelle Jacob Koella.

L’arrivée de ces insectes n’est pas une bonne nouvelle. Ils vont entraîner un inconfort plus grand auprès de la population, car au contraire des moustiques communs, ils piquent toute la journée. Il sera donc plus compliqué pour la population de s’en protéger. « C’est délicat de demander à la population de mettre des pantalons et des pulls à longues manches sous 35°C », plaisante Jacob Koella.

Pour l’instant, « il n’y a pas de trace d’épidémie de ces maladies en Suisse », rassure Jacob Koella. La dengue par exemple ne présente pas un grand risque pour la majorité la population. Les sujets ne développent que des symptômes similaires à ceux d’une grippe. Cette maladie peut cependant être fatale à certaines personnes. Le taux de mortalité attribué à la dengue est à peu près égal à celui du Covid-19. /crb


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