La navigation n’a pas repris sur le lac des Brenets. Les bateaux sont à l’arrêt depuis le 17 août, faute d’eau. Afin de ne pas sombrer, la NLB diversifie ses activités et emmène les touristes en bus au Saut-du-Doubs
Le lac des Brenets ressemble plus à un terrain de golf qu’à un plan d’eau navigable. Les trois sociétés de navigation qui opèrent des deux côtés de la frontière franco-suisse rongent leur frein en attendant la pluie.
Faute d’eau en suffisance, les bateaux sont à quai depuis le 17 août. En 2022, ils avaient pu reprendre le large dès le début du mois de septembre. Cette année, les équipages sont toujours dans l’expectative, l’œil rivé au radar météo.
La sécheresse de la rivière, ça n’est pas une nouveauté. Une étude datant du début du 20e siècle a été retrouvée, assure Yvan Durig, le directeur de la compagnie de navigation sur le lac des Brenets (NLB).
Mais depuis cinq ans, la situation semble s’aggraver. Pour l’heure, seul le bassin du Saut-du-Doubs reste encore praticable. La NLB y propose des boucles d’une demi-heure, mais ça pourrait ne pas durer. Le niveau rivière est à 10 mètres en dessous de la normale et « le Doubs baisse à raison de 18 centimètres par jour », poursuit Yvan Durig. Avec les pluies de ces derniers jours, la cote joue au yoyo sans vraiment remonter.
Yvan Durig, directeur de la compagnie de navigation sur le lac des Brenets : « C’est du jamais vu »
Le directeur de la compagnie de navigation sur le lac des Brenets nous a confié avoir enregistré 70% d’annulation jusqu’ici. Pourtant, le début de saison semblait prometteur, « avec beaucoup de réservations. On a senti une fréquentation assez importante pour cette année ».
Les balades de 30 minutes maintenues à proximité du Saut-du-Doubs ne vont pas sauver la société, mais elles permettent de « maintenir la satisfaction de la clientèle ».
« Si chaque année il y a des sécheresses, les gens vont bouder la région »
La sécheresse « touche tous les aspects de fonctionnement de la NLB. Elle est à la limite de sombrer », assure son directeur. La société adapte ses activités pour essayer de garder ses clients. Elle propose un transfert en bus au Saut-du-Doubs.
« On travaille de manière proactive pour atténuer les effets de la sécheresse »
Des études sont en cours des deux côtés de la frontière pour trouver une solution face à ce lac qui se vide régulièrement. De premiers résultats sont attendus pour la fin de ce mois.
« Depuis bien longtemps on en parle de ces sécheresses, mais quand le lac remonte, on n’en parle plus »
« Les jours passent, les mois passent, les années passent et nous on ne pourra pas tenir éternellement », prévient Yvan Durig. /cwi