L’homme qui avait donné des coups de couteau à la tête de sa victime en novembre 2021 au centre-ville de Neuchâtel a été reconnu coupable de tentative de meurtre. Le tribunal criminel du Littoral et du Val-de-Travers condamne également son acolyte à 30 mois de réclusion pour tentative de lésions corporelles graves
Prison ferme pour l’homme qui avait en partie scalpé sa victime au centre-ville de Neuchâtel en novembre 2021. Le tribunal criminel du Littoral et du Val-de-Travers l’a condamné ce jeudi à 7 ans de réclusions pour tentative de meurtre, infraction grave et contravention à la loi sur les stupéfiants, ainsi que séjour illégal. La justice a également prononcé à son encontre une expulsion du territoire suisse et de l’espace Schengen de 10 ans. L’agression s’était déroulée à la sortie d’une boîte de nuit après un deal qui aurait mal tourné. La victime n’avait été sauvée que grâce à l’intervention rapide des secours. Également jugé, l’acolyte de l’agresseur a lui écopé de deux ans et demi de prison ferme pour tentative de lésions corporelles graves, omission de prêter secours et séjour illégal. Il sera expulsé du territoire suisse et de l’espace Schengen pour une durée de 5 ans.
Lors du verdict, la cour a mis en avant les nombreuses incohérences qui ont émaillé les propos des prévenus. Ces derniers changeant de versions à chaque audition, à se demander, selon les juges, s’ils ne les prenaient pas pour des imbéciles (sic). Pour le tribunal, il est clair que le principal accusé a fait usage d’un couteau lors de l’agression et non d’une bouteille, comme il le prétendait. Enfin, le fait qu’il donne trois coups de lame à sa victime, dont deux à la tête, alors qu’elle était dans l’incapacité de se défendre, ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’une tentative d’homicide.
En revanche, en ce qui concerne le deuxième accusé, la complicité de tentative de meurtre n’a pas été retenue. D’après les images vidéo, si l’homme frappe lourdement la victime pour la mettre hors d’état nuire, il tente aussi ensuite d’empêcher son compère d’approcher. De plus, le fait qu’il aurait prononcé un « tue-le » ne peut être prouvé. C'est donc ici le bénéfice du doute qui prime. /rgi