La technologie et les sciences séduisent les élèves neuchâtelois

Les jeunes neuchâtelois en formation professionnelle sont nombreux à se diriger vers des métiers ...
La technologie et les sciences séduisent les élèves neuchâtelois

Les jeunes neuchâtelois en formation professionnelle sont nombreux à se diriger vers des métiers du domaine « industrie, technique et informatique ». Au lycée, ce sont également les branches scientifiques qui attirent la majorité des étudiants

Manon Nicolet-dit-Félix et Neven Mairy, élèves au Lycée Jean-Piaget, participe a un projet de création d'entreprises. Manon Nicolet-dit-Félix et Neven Mairy, élèves au Lycée Jean-Piaget, participe a un projet de création d'entreprises.

Neuchâtel assure la relève dans le secteur industriel. Les élèves du canton sont nombreux à s’intéresser à des branches technologiques et scientifiques. Lors de la rentrée 2022, c’est la catégorie « industrie, technique et informatique » qui a remporté le plus de succès, avec 36,6% des effectifs, comme le montrent les chiffres dévoilés vendredi par le Canton de Neuchâtel. Le secteur de l’économie, du commerce, de l’administration, du transport et du tourisme regroupe quant à lui 21,1% des apprentis.

Au lycée aussi, les technologies et les sciences ont la cote. Alors que dans de nombreux cantons suisses, les langues modernes attirent un grand nombre d’élèves, ce sont les options biologie et chimie, économie et droit ainsi que physique et applications des mathématiques qui séduisent le plus les Neuchâtelois. « Notre canton est constitué d’entreprises industrielles, d’organes scientifiques, d’une université et de hautes écoles, ce qui fait qu’on est fondamentalement intéressé par ces métiers qui font partie de notre quotidien », analyse la cheffe du service des formations postobligatoire, Laurence Knoepfler Chevalley.

Les options scientifiques ont du succès au lycée, relève Laurence Knoepfler Chevalley 

Booster l’entrepreneuriat

Pour répondre à la demande aussi bien des étudiants que du tissu économique, le Lycée Jean-Piaget à Neuchâtel participe depuis 2014 à un projet national de gestion d’entreprise baptisé YES. Le Lycée Blaise-Cendrars devrait prochainement rejoindre la démarche. Ce programme propose à certains élèves, dans le cadre de leur travail de maturité, de créer et diriger leur propre entreprise avec l’objectif de commercialiser un produit.

Cette année, deux mini-entreprises sont portées par deux groupes de six élèves du Lycée Jean-Piaget. Gustoria propose des mélanges d’épices artisanales pour agrémenter les plats de pâtes, tandis que Vegi Crispy fabrique et vend des chips de légumes. « C’est très enrichissant, car ça permet de mettre en pratique plein de notions que l’on voit en classe, notamment en économie, se réjouit Neven Mairy du projet Gustoria. « J’adore car cela nous plonge dans le milieu professionnel, on apprend à travailler en équipe et prendre en compte nos valeurs », raconte Manon Nicolet-dit-Félix du projet Vegi Crispy.

Manon Nicolet-dit-Félix, Neven Mairy et leurs camarades ont créé des mini-entreprises dans le cadre de leur maturité

Bilan global positif

De manière générale, la formation au secondaire II dans le canton de Neuchâtel est au beau fixe. Le nombre d'apprentis est à nouveau à la hausse cette année. Le mode dual, alternant apprentissage en entreprise et en école professionnelle, atteint un taux record de 78,5%. La rentrée scolaire 2022 a enregistré 1736 nouveaux contrats d’apprentissage. Le nombre d’entreprises formatrices est en légère hausse, pour s’établir 1417.

Le nombre d'entreprises formatrices a augmenté cette année, constate Laurence Knoepfler Chevalley 

Le nombre de lycéens est en revanche en légère baisse. 2503 étudiants suivent actuellement le cursus, contre 2551 l’année scolaire précédente. « Il s’agit simplement de fluctuations démographiques », précise Laurence Knoepfler Chevalley. « La formation académique n’est pas du tout en baisse par rapport à la formation professionnelle ». /ara


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