Canton : « 87% des Neuchâtelois sont concernés par les mesures d’économie d’énergie »

La majorité des communes a suivi les recommandations de l’État, se réjouit Laurent Favre. Le ...
Canton : « 87% des Neuchâtelois sont concernés par les mesures d’économie d’énergie »

La majorité des communes a suivi les recommandations de l’État, se réjouit Laurent Favre. Le canton aborde la deuxième phase de préparation à la crise énergétique

L'éclairage public a été réduit dans une majorité de communes neuchâteloises dans un souci d'économie d'énergie. L'éclairage public a été réduit dans une majorité de communes neuchâteloises dans un souci d'économie d'énergie.

Le Canton de Neuchâtel poursuit sa préparation aux éventuelles pénuries d’énergie de cet hiver. En août, les autorités cantonales et communales se sont réunies pour discuter de la mise en œuvre des mesures d’économie d’énergie, ainsi que de leur devoir d’exemplarité. Les différents acteurs ont insisté sur leur volonté de travailler ensemble et de s’harmoniser, notamment vis-à-vis de la population.

Ainsi, en septembre, le Canton présentait une dizaine de mesures à mettre en œuvre d’ici l’hiver. Parmi les recommandations phares, il était question d’éteindre, ou en tout cas de réduire, l’éclairage public nocturne, ainsi que de diminuer la température de chauffage des bâtiments publics. « Je suis très satisfait qu’on ait été parmi les premiers cantons à lancer le travail d’économie d’énergie afin de garantir nos stocks pour passer un hiver idéalement au chaud », s’est réjoui Laurent Favre, conseiller d’État en charge de l’environnement.

Une adoption à vitesse variable

La majorité des communes neuchâteloises a déjà répondu favorablement aux recommandations de l’État. Selon Laurent Favre, les mesures d’économie d’énergie concernent aujourd’hui 87% de la population neuchâteloise. Pourtant, toutes les localités ne sont pas logées à la même enseigne. Chacune peut décider du moment et de la manière d’appliquer les mesures. Et les différences sont parfois flagrantes.

Interrogé sur la question, Laurent Favre se montre plutôt indulgent et compréhensif. Pour le conseiller d’État, les réalités sont très différentes d’une commune à l’autre pour des raisons pratiques, sécuritaires, sociales, voire commerciales. Il compare par exemple la Ville de Neuchâtel à La Chaux-du-Milieu. « Les mesures pour l’éclairage public ne sont pas les mêmes lorsqu’on a sur son territoire un hôpital qui a besoin d’une bonne visibilité nocturne pour garantir la sécurité de ceux qui vont s’y faire soigner. »

Le niveau technique entre également en ligne de compte. « Est-ce que l’installation est vétuste ou de dernier cri ? De ce point de vue là, ça change la donne en termes de réglages pour éteindre les lumières durant la nuit », explique le chef du Département cantonal de l’environnement, qui souligne globalement la bonne volonté des communes.

Inventaire et plans B

Le Canton de Neuchâtel indique être entré dans la deuxième phase de préparation à la crise. Un inventaire de toutes les infrastructures critiques est en cours. Il s’intéresse notamment au système de santé et de sécurité, à la gestion des eaux et à l’informatique. Une fois celui-ci achevé, d’ici quelques semaines, l’État sera alors en mesure de prévoir « des plans B » afin de garantir le bon fonctionnement de ces systèmes qui permettront à la société neuchâteloise de travailler et de vivre convenablement dans les ménages et les entreprises durant la période hivernale. C’est en effet en février et en mars que pourrait s’imposer du délestage ou du contingentement d’énergie. /dsa


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