Coup de neuf pour l’un des joyaux de la Cité thermale. Le château d’Yverdon entend poursuivre son « dépoussiérage » ces quatre prochaines années. Entamée en 2021, la première étape de ces travaux de restauration a ciblé la tour des Juifs. Pour la suite, si le budget municipal le valide, le chantier va s’étendre à la tour de la Ville en 2023, avant de poursuivre avec la tour des Gardes en 2024. La façade orientale et le donjon devraient conclure cette grande opération de réfection entre 2025 et 2026.
Depuis sa construction en 1259 par les seigneurs savoyards, la place forte a subi d’importantes transformations à travers les siècles, notamment durant l’occupation bernoise entre 1536 et 1798. Bâti principalement en molasse, le château a été en partie reconstruit en une autre pierre de taille : le tuf. C’est notamment le cas de la tour de la Ville et de la tour des Juifs. Les murs de la forteresse subissent ainsi différemment le passage du temps. Autre particularité, un crêpi de chaux a été ajouté par les autorités bernoises. Il n'est conservé que sur trois des quatre façades.
En raison du terrain marécageux sur lequel il est construit, le château d’Yverdon a longtemps souffert d’une sorte de « tassement », provoquant de nombreuses fissures dans ses murs. Après de « grosses interventions d’ingénierie et de restructuration du bâtiment », l’édifice est désormais stabilisé, selon Vincent Fontana, directeur du Musée d’Yverdon et région :
La première étape du chantier de restauration aura coûté 1,4 million de francs. Les coûts de la phase suivante devraient être similaires. Ils seront à parts égales entre la Ville d’Yverdon et l’Association de restauration du château d’Yverdon (ARCHY). /dsa