Les partisans de l’initiative pour une assurance des soins dentaires ont lancé la campagne ce vendredi. Le texte vise à prendre en charge les soins de base et la prophylaxie. Les citoyens neuchâtelois voteront le 25 septembre
« Pour des dents en bonne santé ». C’est avec ce slogan que les partisans de l’initiative cantonale pour une assurance de soins dentaires sont entrés en campagne vendredi matin à Neuchâtel. Cet objet porté par la gauche est soumis à votation le 25 septembre. La proposition vise à prendre en charge la prévention et les besoins de base en matière de santé bucco-dentaire des Neuchâtelois par le biais d’une assurance.
Selon ses partisans, trop de personnes doivent actuellement renoncer à des soins dentaires pour des raisons financières. Cette situation peut générer d’autres soucis de santé plus graves ou constituer un facteur d’exclusion sociale.
Soins de base et prévention
L’initiative pour une assurance des soins dentaires comporte deux volets : les soins de base et la prévention. À l’instar de la Lamal, les premiers couvriraient les traitements essentiels et non esthétiques. La prophylaxie, soit les contrôles chez le dentiste ainsi que les séances de détartrage chez l’hygiéniste, serait aussi prise en compte par cette assurance.
Le conseiller national socialiste, Baptiste Hurni
L'initiative, déposée en 2015, demande que l'assurance dentaire obligatoire soit financée par une retenue sur le salaire de 1%, payée pour moitié par l'employeur et pour moitié par l'employé. Le coût pour l'employé atteindrait 30 francs par mois pour un revenu de 6'000 francs. Selon les défenseurs du texte, cette assurance ne pèserait pas lourd sur le budget des ménages, car elle sera prélevée de manière paritaire. « Il n’y a pas de primes comme avec la Lamal ou la complémentaire » annonce la popiste Cécile Guinand.
Arguments mensongers
Concernant les arguments financiers avancés par les opposants, le conseiller national socialiste Baptiste Hurni avance que « les chiffres sont tout droit sortis de leurs têtes. On comprend bien leur méthodologie: c’est de faire peur à la population et de dire que cela va coûter un saladier ». Selon le parlementaire, il est pour l’instant impossible de pouvoir quantifier les coûts, puisque que les soins de base doivent encore être définis, mais « cela coûtera moins cher que de se faire soigner les dents aujourd’hui ».
Prévenir plutôt que guérir
L’initiative met aussi un large accent sur la prophylaxie. Celle-ci pourrait éliminer certaines conséquences graves et diminuer les coûts de la santé. Selon le Dr. Raffaele Malinverni, ancien médecin-chef de l’HNe, il existe des corrélations entre hygiène bucco-dentaire et certaines maladies.
Dr. Raffaele Malinverni, ancien médecin-chef à HNe :
Le texte sera soumis au vote le 25 septembre prochain. /jha-sbe-ats