Le Canton de Neuchâtel autorise la pâture avant le 1er septembre sur certaines zones. Une décision bienvenue mais qui ne sera pas suffisante
Les pâturages sont secs et les vaches commencent à manquer de nourriture. (Photo: Service de l'agriculture du canton de Neuchâtel).
L’agriculture souffre de la sécheresse. Pour aider les exploitations, le Conseil d’État prend deux mesures. Elles sont d’ordre agronomique et financier. L’annonce faite lundi est immédiatement entrée en vigueur. Et pour cause, il y a urgence. Les agriculteurs manquent de fourrage. Ces mesures autorisent la pâture dans certaines zones avant la date habituelle, le 1er septembre. Ce qui correspond sur l’ensemble du territoire à environ 4'300 hectares. Pierre-Ivan Guyot, chef du Service de l’agriculture :
Le Conseil d'Etat autorise sans délai la pâture de certaines prairies qui, en temps normal, n'est possible qu'à partir du 1er septembre.
Cet avancement de la date de pâture doit donner la possibilité aux agriculteurs de nourrir le bétail sans passer par des achats de fourrage onéreux tout en préservant la promotion de la biodiversité.
Du côté des exploitations, l’agriculteur que nous avons rencontré salue les mesures prises par l’État. Mais elles ne suffiront pas. Les surfaces que le canton permet d’exploiter avant le 1er septembre ne sont pas assez grandes pour inverser la tendance. Les récoltes ont été très bonnes au printemps, mais actuellement la situation est très compliquée, en particulier pour le maïs, que ce soit au niveau de la quantité, mais aussi de la qualité.
La majorité des agriculteurs devront tout de même acheter du fourrage, que ce soit en Suisse ou à l’étranger. Notre interlocuteur se dit toutefois satisfait que le politique se préoccupe de la situation des agriculteurs, même s’il ne peut pas faire grand-chose, la météo étant ce qu’elle est : chaude et sèche. Il salue également les mesures prises pour les exploitations d’estivages. Des mesures que nous explique Pierre-Ivan Guyot :
Les exploitations d'estivage peuvent exceptionnellement être approvisionnées en foin.
L’État de Neuchâtel a aussi pris des mesures financières. Il va donner la possibilité, sur demande, de reporter les remboursements des crédits d’investissements et les aides aux exploitations paysannes d’une année. Une décision qui doit permettre d'affecter au besoin les liquidités disponibles des entreprises agricoles à d'éventuels achats de fourrage et de transport d'eau. /sma
