La ville de Bienne va se séparer de l’un de ses cimetières. Celui de Boujean sera progressivement désaffecté, une décision confirmée dans le cadre des nombreuses mesures d’économies présentées cette semaine par les autorités. L’objectif de cet abandon n’est pas vraiment de soulager le budget, mais plutôt de s’adapter aussi à des changements d’habitude en termes de sépulture comme l'explique la conseillère municipale Lena Frank. Avec la généralisation de la crémation, les espaces libres dans les cimetières sont de plus en plus nombreux.
« Les besoins ont évolué »
Dans les autres communes aussi la tendance se confirme. C’est par exemple le cas à Delémont et à Moutier. Les inhumations se font rares. Certains cimetières se réinventent comme celui de Neuchâtel avec des jardins des souvenirs, la possibilité de déposer les cendres dans des casiers ou vers des monuments, ou autres démarches proches de la nature. Des changements que l’on doit au recours toujours plus fort à la crémation en Suisse, selon la thanatologue Alix Noble Burnand. Elle estime à environ 95% le taux d'incinération.
« Des cimetières deviennent parfois des parcs publics ou lieux culturels »
A Bienne, la désaffectation du cimetière de Boujean prendra du temps. Légalement, il est impossible de toucher aux tombes avant 20 à 25 ans. Dans l’attente, les inhumations cesseront complètement dès 2024. /oza