Les programmes de dépistage des cancers du sein et du côlon connaissent une baisse d’activité jusqu’à 15% en raison de la crise sanitaire. L’Association pour le dépistage du cancer BEJUNE s’en inquiète
Le cancer du sein est le plus fréquent dans la population féminine. (Photo libre de droits : illustration).
« Le cancer n’attend pas, faites-vous dépister ! ». C’est l’appel lancé mardi par l’Association pour le dépistage du cancer BEJUNE. La crise du coronavirus a mis un coup de frein aux programmes de lutte contre les cancers du sein et du côlon. Une baisse d’activité de 10 à 15% a été constatée en raison de reports ou d’annulations de contrôles médicaux pour la prévention.
Pour la présidente de l’Association BEJUNE, Nathalie Fleury, le souci c’est l’interruption des dépistages réguliers qui doivent être effectués tous les deux ans. « Certaines personnes ont préféré reporter ou renoncer à leur examen », regrette-t-elle. La décision du Conseil fédéral d’annuler les opérations médicales non-urgentes a également ralenti les deux programmes de dépistage.
Nathalie Fleury, présidente de l’Association pour le dépistage du cancer BEJUNE :
Le cancer du sein touche chaque année près de 6'000 femmes en Suisse et provoque 1'400 décès. Celui du côlon touche annuellement 4'300 personnes et provoque 1'700 décès. Le dépistage du cancer du sein s’adresse aux femmes de 50 ans et plus domiciliées dans l’espace BEJUNE. Celui pour lutter contre le cancer du côlon concerne les hommes et les femmes habitant dans les cantons du Jura et Neuchâtel. Le programme prévoit la réalisation, tous les deux ans, d’un test de recherche de sang occulte dans les selles. Celui-ci peut être suivi d’une coloscopie en cas de résultat positif. /rch-nmy
