Fin 2019, les acteurs culturels et sociaux de l’ancienne usine Sugus devront quitter les lieux. Ceci pour laisser la place aux travaux du projet de réaménagement de Tivoli sud qui devraient débuter dès l'année prochaine
L'ancienne usine Sugus sera bientôt complètement vide.
C’est un tournant pour le Vallon de Serrières. Occupée depuis plusieurs années par différentes entités sociales et culturelles, l’ancienne usine Sugus se retrouvera vide dès 2020. Les promoteurs immobiliers du projet de réaménagement de Tivoli sud ont signifié aux occupants de quitter les lieux d’ici la fin de l’année.
Avec ces départs, c’est une page qui se tourne pour le quartier neuchâtelois. Depuis une quinzaine d’années, le lieu est en attente. Le projet Tivoli sud qui prévoit la construction d’un quartier d’habitation étant bloqué par différentes oppositions.
La zone s’est vidée peu à peu. Dernier lieu habité, le bâtiment central est occupé actuellement par différentes entités comme l’association l’AMAR, active dans la défense des migrants, le Théâtre Tumulte, le collectif artistique U-Zehn ou encore le restaurant portugais du Benfica. Si les occupants ont pu renouveler d’année en année leurs baux dans l’attente des travaux, c’est désormais terminé.
Les promoteurs immobiliers avancent deux raisons principales. La première est une question de sécurité avec des normes au niveau incendie et électrique qui ne sont plus à jour. L’autre est d’ordre organisationnel, puisque les responsables du projet espèrent enfin pouvoir commencer les travaux en 2020, en comptant sur le fait que la dernière opposition sera réglée d’ici-là.
Pour les résidents de l’ancienne usine Sugus, la pilule passe mal. Même s’ils étaient conscients que l’aventure touchait à sa fin, ils redoutent que l’endroit reste vide encore plusieurs années.
Jean-Philippe Hoffmann, cofondateur du Théâtre Tumulte qui occupe les lieux depuis plus de 15 ans.
Pour les promoteurs immobiliers, pas de doute cependant que l’affaire devrait se décanter en cours d’année prochaine. Ils s’étaient d’ailleurs mis d’accord avec les locataires des lieux pour conclure en 2019 un contrat de prêt à usage, plutôt qu’un bail. Les occupants ne payaient donc plus de loyer, mais devaient s’acquitter des charges, tout en acceptant de s’en aller fin décembre.
Les explications de Benoît Couchepin, chargé de communication pour le projet Tivoli sud.
Le défi pour les locataires est maintenant de trouver de nouveaux lieux à occuper. La Ville de Neuchâtel a été approchée, mais aucune solution n’a pour l’heure été trouvée. /rgi
