L’homme avait assassiné sa famille pour éviter qu’elle ne découvre la vérité sur son travail. Il a été condamné à la prison à perpétuité, mais a déjà purgé la peine de sûreté de 22 ans requise par le tribunal
Pas de libération conditionnelle pour Jean-Claude Romand. Le ressortissant du Jura français est emprisonné pour un quintuple assassinat commis en 1993. Il a été condamné à la prison à perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans et a demandé l’an dernier sa libération conditionnelle. Le tribunal d'application des peines de Châteauroux s’est prononcé vendredi après-midi. Un procès qui rappelle aux mémoires cette affaire qui avait ému la France et la Suisse.
Il tue pour couvrir ses mensonges
Les faits se sont produits il y a plus de 25 ans. Jean-Claude Romand avait une quarantaine d’années à l’époque, il venait du Jura français et vivait dans une petite commune française toute proche de Genève. Il s’est fait passer pendant toute sa vie pour un brillant médecin, et prétendait travailler comme chercheur pour l’OMS, l’organisation mondiale de la santé. Il n’avait fait en réalité que deux ans d’école de médecine et était sans emploi. Il vivait grâce à diverses escroqueries. Lorsque le mythomane a manqué de ressources financières et craint d’être démasqué, il a tué sa femme et ses enfants, puis ses parents, avant de tenter de se suicider. Des faits choquants, et très médiatisés depuis.
Prison à perpétuité
Jean-Claude Romand a été jugé en 1996 et condamné le 2 juillet à la prison à perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans. Il a désormais purgé ces années et a demandé en septembre 2018 sa libération conditionnelle. Interrogé par la radio France Bleu avant le verdict, son avocat s’est dit confiant, car Jean-Claude Romand a eu une attitude exemplaire en détention et aurait des projets concrets pour son futur. Le quintuple assassin n’a toutefois pas réussi à convaincre le tribunal sur son projet et sa personnalité. La déception a donc été grande en sortant de l’audience. Jean-Claude Romand a dix jours pour faire appel. /nbe