Les travaux de rénovation sont désormais terminés à l'établissement d'exécution des peines de Bellevue à Gorgier. La prison compte désormais 65 places contre 54 auparavant
Une cellule fraîchement rénovée de l'établissement d'exécution des peines de Bellevue à Gorgier. (Photo: Service de presse de l'Etat de Neuchâtel).
Dix ans se sont écoulés entre l’octroi des crédits et le dernier coup de pinceau mais les travaux de rénovation sont désormais terminés à l’établissement d’exécution des peines de Bellevue à Gorgier. L’inauguration des lieux s’est tenue vendredi.
La prison compte aujourd’hui 65 places contre 54 auparavant. Elle a gagné deux étages supplémentaires, autrefois exploités par la commune. Les cellules individuelles mesurent 14 m2. Le secteur dédié aux ateliers a été agrandi et une nouvelle annexe a fait son apparition au nord du bâtiment. La sécurité a été améliorée.
L’établissement dispose désormais d’une nouvelle cuisine professionnelle, de nouvelles fenêtres, d’une meilleure isolation et est maintenant raccordé au chauffage à distance. Une salle de pause dédiée au personnel a aussi été créée.
À l’intérieur, les architectes ont misé sur des couleurs lumineuses, rappelant l’extérieur et la nature : du vert pour les espaces dédiés aux détenus et du jaune pour ceux consacrés au personnel. Autre appel à l’évasion, par l’esprit : le fameux palmier installé sur une île sur le lac et visible de la prison. Ces rénovations sont toutefois peu visibles de l’extérieur, la silhouette du bâtiment n’ayant pratiquement pas changé.
L’une des grandes difficultés a été de mener ces travaux tout en poursuivant les activités pénitentiaires. Il a fallu travailler secteur par secteur. Les prisonniers et le personnel ont ainsi subi le bruit permanent des marteaux-piqueurs. Les ouvriers ont de leur côté dû se plier aux contraintes de sécurité, notamment d’inventaire des outils qui entrent et qui sortent de l’établissement.
La réintégration: objectif premier d’une peine de prison
La prison de Gorgier accueille des détenus destinés à purger de longues peines ou des mesures. Pour le chef du Service pénitentiaire neuchâtelois, Christian Clerici, la peine doit être conçue « comme un instrument non pas de vengeance mais de réintégration ». L’emploi du temps des prisonniers est ainsi orienté vers leur retour à la liberté pour limiter le risque de récidive. L’agrandissement des ateliers permettra par conséquent à chaque détenu de travailler durant la journée.
La prison a une mission « de prise en charge thérapeutique et de resocialisation », selon le directeur de l’établissement d’exécution des peines de Bellevue, Urs Hausammann, avec une prise en compte de la situation personnelle du détenu.
La rénovation de l’établissement d’exécution des peines de Bellevue a coûté 21 millions de francs, dont environ 7,4 millions financés par la Confédération.
L’établissement de détention de La Promenade à La Chaux-de-Fonds avait également fait l’objet de travaux qui s’étaient achevés en 2016. Désormais, le Canton de Neuchâtel compte 177 places de détention et s’inscrit ainsi légèrement au-dessus de la moyenne nationale avec 100 places pour 100'000 habitants contre 81 places sur le plan fédéral. /sbe
