Les syndicats et la gauche ne laisseront pas la droite torpiller la Convention collective de travail Santé 21 sans se battre. Ensemble, ils lancent un référendum contre la décision des partis de droite exprimée au Grand Conseil neuchâtelois lundi de biffer des textes de loi la notion de CCT Santé 21 au profit de deux nouvelles CCT régissant respectivement le personnel soignant et le personnel non-soignant.
Le Syndicat des services publics (SSP), Unia, le Syndicat interprofessionnel Syna, l’Association suisse des infirmières ainsi que les partis de gauche font front commun dans cette démarche. Ils estiment que le remplacement de la CCT Santé 21 par deux CCT différentes risque de fragiliser les conditions de travail de tous les employés impliqués dans la chaîne de soins, ouvrant ainsi la voie au dumping salarial. Ils ont rappelé que la volonté affichée de la droite était de faire des économies. À leurs yeux, il sera également difficile de faire la distinction entre personnel soignant et non-soignant, de nombreuses personnes intervenant au chevet du patient sans pour autant participer directement aux soins. Le comité référendaire ajoute encore que l’instauration de deux conventions collectives de travail au sein d’une même institution risque de créer un climat délétère parmi le personnel du fait de la différenciation des conditions de travail au sein d’équipes souvent pluridisciplinaires.
Plusieurs membres des syndicats et des partis de gauche ont par ailleurs tenu à rappeler que l’actuelle CCT tient compte de la pénibilité des différentes fonctions pour attribuer ou non des compensations aux employés. Lors des débats lundi, la droite avait indiqué que les deux nouvelles CCT devaient tenir compte de cette pénibilité.
La récolte des signatures devrait commencer vendredi prochain, après parution de la décision du Grand Conseil dans la Feuille officielle. Le comité référendaire a 3 mois pour récolter 4'500 signatures et estime avoir toutes les chances d’y parvenir. /sbe