Les cantons romands s’unissent pour lutter contre la fraude en tout genre sur les chantiers. Ils devraient proposer dès le printemps prochain un badge commun, qui reprend le système déjà en place dans le canton de Vaud. A Neuchâtel, la Fédération des entrepreneurs espère pouvoir équiper les travailleurs du gros œuvre de ces cartes à partir de Pâques. Les badges, munis d’une photo du travailleur, seront équipés d’un code QR que les contrôleurs de chantier, et eux seuls, pourront scanner via leur téléphone portable. Ils auront accès par exemple au numéro AVS de l’employé et à son contrat de travail. Les badges seront obligatoires pour tous les ouvriers, même s’ils sont employés temporairement. Près de 1'800 personnes sont concernées.
Ce système romand sera en vigueur dans l’attente d’une solution sur le plan national, solution qui ne devrait pas voir le jour avant fin 2017, voire 2018.
Pour lutter encore plus efficacement contre la fraude, le Grand Conseil va se prononcer lors d’une prochaine session sur un postulat qui demande la mise en place d’un groupe d’intervention. Il regroupera tous les acteurs de la lutte contre les abus et le travail au noir sur le chantier. Le but étant de pouvoir faire stopper très rapidement un chantier problématique. / sma