La prolongation de 12 à 18 mois des indemnités journalières en cas de chômage partiel satisfait le Conseil d’Etat neuchâtelois. Cette mesure, qui doit permettre aux entreprises touchées par le franc fort de contrer leurs difficultés, a été décidée par le Conseil fédéral en janvier. Elle est entrée en vigueur le 1er février
Le chef du département de l’économie, Jean-Nat Karakash, précise qu’une quinzaine d’entreprises neuchâteloises ont fait part de leur satisfaction ou ont sollicité des informations d’ordre technique. Il dénote également une légère hausse des demandes de réduction des heures de travail en janvier, même « si certaines entreprises déposent une demande mais ne l’activent pas ».
Le Gouvernement neuchâtelois appelle toutefois la Confédération à mieux prendre en compte les besoins de la place industrielle suisse. « Il s’agit, par exemple, de faire en sorte que les entreprises suisses puissent se fournir aux mêmes conditions que leurs concurrentes internationales ou encore d’orienter les évolutions de la fiscalité pour qu’elles profitent prioritairement aux activités génératrices d’exportations », précise Jean-Nat Karakash. Le Conseil d’Etat neuchâtelois invite aussi le Conseil fédéral à s’engager davantage en faveur de la formation et l’innovation et à sécuriser au plus vite les accords bilatéraux avec l’Union Européenne.
Avec le taux de change franc/euro qui remonte quelque peu, le nombre d’entreprises qui évoquent le franc fort pour justifier leur situation diminue, selon Jean-Nat Karakash. Avant de conclure, « qu’il est trop tôt pour déterminer si cette détente impacte déjà le niveau des commandes, car le taux de change n’est pas le seul en cause ». /jpp