Sèchement battu 6-1 à Lausanne mardi en National League, Genève a réussi à faire pire à Fribourg vendredi. Une défaite 7-1 dans un antre des Dragons ivre de bonheur.
Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, laisse-le te gifler aussi sur la joue gauche, dit la Bible. A Genève, cité de Calvin, on suit peut-être un peu trop au pied de la lettre le livre saint.
Mauvais mardi dernier, les Aigles ont volé encore plus bas à Fribourg. Mis sous pression d'entrée, les Grenat ont donné l'impression d'être anésthésiés. Auteur d'un triplé, Marcus Sörensen a allumé la mèche de la plus belle des façons à la 6e minute et alors qu'il avait été déséquilibré plus tôt par un défenseur fribourgeois. Le 2-0 de Borgman à la 12e fut également symptomatique du manque de réaction genevois. Le tir de Diaz a frappé la bande derrière le but avant de revenir tranquillement dans le slot pour le défenseur suédois.
On pensait que la réduction du score chanceuse de Maurer (18e) avait de quoi relancer les affaires du GSHC. Grossière erreur. Le tiers médian fut un calvaire pour des Genevois totalement apathiques. Fribourg a ajouté cinq buts en dix minutes. Gauthier Descloux a cédé le filet à Robert Mayer après le 5-1 de Mauro Jörg (27e). Mais le problème de Genève ne se situe clairement pas devant les poteaux.
Teemu Hartikainen et Sakari Manninen n'ont pas tiré au but lors des quarante premières minutes. Henrik Haapala, le nouveau venu, n'était...pas là, pour faire un jeu de mots facile. Et que dire de Sami Vatanen, rebaptisé pour la soirée Sami Catanen, tant le défenseur finlandais coiffé du casque de top scorer fut à côté de la plaque.
Mais Fribourg a superbement joué le coup. Tout a fonctionné offensivement. Les joueurs se sont trouvés, les passes sont arrivées sur les palettes et plusieurs lignes ont marqué. Les Dragons sont leaders du championnat et tout semble rouler dans leur sens. A voir comment ils digéreront ce statut samedi soir à Zurich face à des Lions frais.
/ATS