La Commission suisse pour la loyauté (CSL) épingle la FIFA concernant la Coupe du monde de 2022 au Qatar. En cause: des propos de la faîtière du football, qui prétendait que le Mondial était neutre en carbone. Une décision 'historique' se réjouissent les plaignants.
L'an dernier, l'Alliance climatique suisse et quatre associations venant de France, Belgique, Pays-Bas et Royaume-Uni ont porté plainte pour concurrence déloyale auprès de la CSL, parlant de 'greenwashing'. Elles s'étonnaient que la FIFA puisse vanter 'Une Coupe du monde neutre en carbone', expliquent mercredi les Avocat.e.s pour le climat.
A leurs yeux, ces allégations sont fallacieuses. Ils expliquent que, dans le calcul de ses émissions de CO2, la FIFA n'a pas tenu compte de l'impact des 500 vols quotidiens permettant aux supporters de venir au Qatar depuis leur hôtel à Dubaï, Riyad ou au Koweit. Et qu'elle n'a que 'très peu' pris en compte les émissions générées par la construction de sept stades, notent-ils dans un communiqué.
Impression erronée et fallacieuse
Après une procédure longue et complexe, la CSL annonce mercredi qu'elle 'approuve' les plaintes. Elle recommande à la FIFA de renoncer à l'avenir aux allégations contestées 'à moins qu'elle ne puisse apporter la preuve de la compensation complète des émissions de CO2'.
Pour l'organisme de contrôle de la publicité, la FIFA a 'parfois eu recours à des messages formulés en termes absolus et ainsi suscité l'impression erronée et fallacieuse selon laquelle la Coupe du monde aurait déjà atteint la neutralité carbone avant et pendant le tournoi'. Alors qu'il s'agissait d'une promesse 'dans un avenir indéterminé et pour autant que certaines conditions concrètes soient remplies'.
/ATS