JO-2024: enquête ouverte pour cyberharcèlement de Thomas Jolly

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête pour cyberharcèlement au préjudice du directeur ...
JO-2024: enquête ouverte pour cyberharcèlement de Thomas Jolly

JO-2024: enquête ouverte pour cyberharcèlement de Thomas Jolly

Photo: KEYSTONE/EPA/ANDRE PAIN

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête pour cyberharcèlement au préjudice du directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, Thomas Jolly, qui a porté plainte, a appris vendredi l'AFP de sources proches du dossier.

Plus précisément, Thomas Jolly a déposé une plainte mardi à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), 'expliquant être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort', a confirmé le parquet de Paris.

Les chefs d'accusation retenus dans sa plainte sont 'menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation'.

Procédant à une 'première analyse' des messages, le parquet a indiqué avoir confié l'enquête à l'l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).

'Beaucoup de messages' haineux ont été rédigés 'en anglais'. Si l'origine géographique des messages n'avait pas encore été identifiée vendredi, 'il y a sans doute des auteurs à l'étranger', a avancé une source, soulignant que l'enquête était encore à ses débuts.

Drag queens

Alors que la créativité de la cérémonie, qui s'est tenue le 26 juillet, a été saluée par de nombreux spectateurs, l'un de ses tableaux, réunissant des drag queens, alimente une polémique dans des milieux conservateurs et d'extrême droite à l'étranger comme en France.

Il a ainsi suscité des critiques de responsables politiques d'extrême droite, mais aussi de l'épiscopat français ou de l'ex-président américain et candidat à la Maison Blanche Donald Trump.

Outre les critiques, une vague de messages haineux a déferlé sur les réseaux. De nombreux messages aux propos violents visent la personne même de Thomas Jolly, a souligné l'une des sources proches du dossier.

Sollicité par l'AFP, l'entourage du directeur artistique n'avait pas répondu dans l'immédiat.

Une autre enquête a été ouverte cette semaine à Paris, pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort à l'égard la DJ française, Barbara Butch, militante féministe et lesbienne, qui était mise à l'honneur dans le tableau controversé, incarné par des drag queens.

/ATS
 

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