Cette fois c'est clair: Saul 'Canelo' Alvarez a démontré sa supériorité sur son grand rival Gennady Golovkin, en remportant leur troisième combat par décision unanime, samedi à Las Vegas.
Mais il s'est imposé au terme d'un combat bien terne par rapport aux deux précédents, classiques du genre.
Le Mexicain de 32 ans, qui conserve ses titres WBA, WBC, WBO et IBF des super-moyens (ainsi que la prestigieuse ceinture Ring Magazine), a clos à son avantage une trilogie longtemps marquée du sceau de la controverse face au Kazakh de 40 ans. Sa première victoire en septembre 2018, tout comme le nul concédé un an plus tôt, avaient en effet été contestés par de nombreux observateurs et spécialistes estimant à l'époque qu'il aurait dû être désigné perdant.
Et si ces 24 rounds furent féroces, mémorables, les 12 qui se sont enchaînés, sous les yeux de stars dont Stephen Curry, ne resteront pas dans les annales. 'Je l'ai remercié, parce que nous avons offert trois bons combats qui resteront dans l'histoire de la boxe', a néanmoins estimé à chaud Canelo, après avoir été donné vainqueur par les trois juges (116-112, 115-113, 115-113).
Des moments difficiles
La hache de guerre est par ailleurs enterrée entre les deux boxeurs, qui se sont souvent invectivés ces dernières années, le Kazakh ayant notamment accusé le Mexicain de dopage, après un contrôle positif au clenbuterol (anabolisant) qui lui valut six mois de suspension. Leur accolade longue et franche en a attesté.
Canelo Alvarez redore ainsi son blason avec cette 58e victoire (dont 39 avant la limite, 2 nuls, 2 défaites). Car il restait sur un revers - le deuxième de sa carrière après celui de 2014 face à Floyd Mayweather -, lors d'un retour manqué chez les mi-lourds, face à Dmitry Bivol. Plus puissant, le Russe l'avait battu par décision unanime.
'J'ai traversé des moments très difficiles. La seule chose qu'on puisse faire est de continuer à aller de l'avant. Les défaites peuvent montrer comment on peut être grand, revenir et faire preuve d'humilité', a-t-il dit. Quant à une revanche face à Bivol, Canelo la souhaite 'bien sûr, tout le monde le sait'. Mais 'j'ai besoin de reposer mon corps', a-t-il dit, précisant devoir se 'faire opérer de la main gauche, pas en bon état'.
/ATS