Neuchâtel candidat à la Fête fédérale de lutte

Le Canton de Neuchâtel ambitionne d’organiser la Fête fédérale de lutte 2031. Une association « Neuchâtel – Fête fédérale de lutte suisse 2031 » a été constituée. Formé de sept représentants du sport, du tourisme et de l’administration, son comité a indiqué lundi avoir officiellement fait acte de candidature.

Tous les 15 ans, cet événement majeur du sport helvétique se tient en Suisse romande. Après Estavayer-le-Lac en 2016, il reviendra donc à un autre canton francophone de l’accueillir. À ce jour, en plus de Neuchâtel, le Valais et Genève ont fait acte de candidature. Il appartiendra aux délégués de l’association fédérale de lutte de faire son choix, lors de l’assemblée de mars 2027.

Après une tentative infructueuse pour la fête 2016, l’Association cantonale neuchâteloise remet donc le couvert. Elle indique dans son communiqué « qu’elle est convaincue que notre canton est à même de présenter une candidature de qualité pour recevoir sur la plaine de l’Areuse, les meilleurs lutteurs de Suisse et les quelque 300'000 spectateurs qui se déplaceront à cette occasion ». Président du comité de candidature, André Duvillard relève les atouts de ce site qui englobe la surface réservée à l’aérodrome de Colombier : « Pour 2016, il avait été défini après examens que la plaine d’Areuse était à même d’accueillir une enceinte de 52'000 places. Depuis lors, la configuration des lieux n’a pas changé. Avec 90 hectares à disposition, on figure plutôt parmi les grands sites de ces dernières années. »

Contrairement au dossier qui avait été déposé pour 2016, la fête de 2031 se concentrerait sur un seul site et non deux : le terrain militaire de Planeyse aurait dû servir à l’époque pour le tournoi de hornuss, un sport national qui ne figure plus au programme des réjouissances.

Le défi de la mobilité 

André Duvillard souligne encore que la plaine d’Areuse, situé sur les communes de Milvignes, Cortaillod et Boudry, est bien reliée aux réseaux routier et ferroviaire. Selon lui, la mobilité constitue aujourd’hui le premier défi auquel il faut faire face au moment d’accueillir sur un week-end plusieurs centaines de milliers de personnes : « C’est sur ce point que nous avons le plus de modifications par rapport à notre dernière candidature. Beaucoup de gens viennent sur place en camping-car. On parle aussi de 15 à 20'000 places de camping. Il reste aussi à savoir si les gens se déplaceront plutôt en train qu’en véhicules privés. Ce sont les gros éléments du dossier. »

La gare de Colombier pourrait par exemple faire l’objet d’un réaménagement pour recevoir des dizaines de milliers de voyageurs, permettant à tous les trains de s’arrêter à proximité du site de compétition.

Si la mobilité constitue la préoccupation principale, l’aspect économique n’est pas à négliger. Ainsi, les organisateurs de la Fête fédérale d’août prochain, à Mollis dans le canton de Glaris, table sur un budget de 40 millions de francs : « Une bonne partie provient du sponsoring. Une bonne partie est assurée par de grandes entreprises qui sont demanderesses », rassure André Duvillard.

Dans l’immédiat, c’est le Canton de Neuchâtel, qui a déjà promis de couvrir la moitié des frais liés à la préparation du dossier, soit 200'000 francs.

La Fête fédérale de lutte s’est arrêtée à deux reprises dans le canton de Neuchâtel : en 1972, elle s’était tenue au stade de La Charrière à La Chaux-de-Fonds. Et bien avant cela, en 1908, Neuchâtel avait eu le privilège de mettre sur pied la première fête jamais organisée en Suisse romande. Elle avait lieu devant l’église Notre-Dame. /mne