L’étudiante neuchâteloise est sélectionnée pour les championnats d’Europe. À 17 ans, elle incarne la relève de la gymnastique artistique féminine suisse. Ses résultats parlent en sa faveur.
Angela Pennisi, une gymnaste encore en devenir.
Elle incarne la relève de la gymnastique artistique féminine suisse : Angela Pennisi a été retenue pour les championnats d’Europe de Leipzig du 26 au 31 mai prochains, en Allemagne. La lycéenne neuchâteloise de 17 ans – elle les a fêtés le 5 avril dernier – prend part pour la première fois de sa carrière à un rendez-vous majeur avec l’élite continentale, après avoir déjà brillé en juniors.
Sa sélection tombe sous le sens même si Angela Pennisi ne s’entraîne pas systématiquement avec les cadres nationaux. Mais voilà, elle a tout simplement signé le meilleur résultat de la délégation suisse lors de deux grands concours internationaux, en mars à Montréal et en avril à Stuttgart. En réalité, elle n’a été appelée qu’en dernières minutes pour prendre part aux compétitions qui se sont déroulées au Canada, en remplacement d’une coéquipière blessée.
La Fédération suisse de gymnastique détient peut-être une nouvelle pépite. Angela Pennisi ne joue pas les stars pour autant ; elle relève surtout que ses prestations remarquables ne tombent pas du ciel : « Je m’entraîne actuellement 20 heures par semaine. Mais quand j’étais à l’école obligatoire, j’avais plus d’aménagements horaires, je m’entraînais 23 à 24 heures par semaine. Je le fais parce que j’adore la gym. »
Angela Pennisi : « Au Lycée, je suis un peu plus coincée. »
Si Angela Pennisi s’est toujours entraînée prioritairement au Centre régional de performance de Neuchâtel, sous la direction de Damien Lescouffe, elle sait qu’il est temps de changer d’optique : « Dès la rentrée scolaire du mois d’août, j’aimerais pouvoir aller dans un autre lycée, à Bienne. Je m’entraînerais à Macolin où les installations sont au top. »
À Macolin, Angela Pennisi a conscience que la concurrence est plus féroce. Mais le fait de côtoyer les meilleures gymnastes du pays constituera aussi une stimulation, « nécessaire à sa progression », souligne Damien Lescouffe, qui considère sans aucune amertume ce changement d’horizon.
Le coach nordiste avait sans doute entre les mains un diamant brut, il a réussi à le polir avec patience au fil des années d’une collaboration à priori sans nuage : « Avec Damien je m’entends vraiment super bien. Et puis franchement on a vraiment une bonne complicité », dévoile Angela Pennisi
« C’est grâce à ça que je suis restée motivée. »
De son côté, Damien Lescouffe se dit lui-même admiratif face aux qualités de la jeune gymnaste neuchâteloise : « Elle a une force mentale assez impressionnante à l'inverse d'autres gymnastes suisses, qui techniquement sont meilleures . Quand elle lève le bras et que c’est quelque chose d’important, c’est rare qu’elle se loupe. »
Damien Lescouffe : « C’est ce qui fait sa force. »
Angela Pennisi a commencé la gymnastique vers l’âge de 4 ou 5 ans ; l’intéressée ne saurait d’ailleurs le confirmer avec précision. Mais la Neuchâteloise a de l’appétit : « Mon plus grand rêve serait de prendre part aux Jeux olympiques 2028 à Los Angeles. » Elle sait qu’elle a encore du chemin à accomplir pour atteindre son but : « Mais je ferai tout pour y parvenir. »
La Neuchâteloise se sacrifie pour la gymnastique sans arrière-pensées et sans ressentir aucune obligation : « Je le fais parce que j’adore la gym, parce que je suis passionnée. Et aucunement par obligation à la demande de mes parents ». Si Angela Pennisi baigne depuis toujours dans ce sport, elle le doit tout de même à sa maman, qui a pratiqué la gymnastique acrobatique à un haut niveau et qui est à la tête du club « AcroGym Neuchâtel ».
Angela Pennisi : « Il y a un petit truc qui vient de ma maman quand même. »
Angela Pennisi aux championnats d'Europe : c'est du 26 au 31 mai à Leipzig. /mne
