Dimanche, le club neuchâtelois de roller derby « Les Devotchkas » a organisé au centre sportif du Mail à Neuchâtel un événement pour tenter de faire connaître ce sport, qui véhicule des valeurs de respect des différences.
Au roller derby, venez comme vous êtes. C’est le slogan qu’aurait pu arborer l’événement d’hier, qui s’est déroulé au centre sportif du Mail à Neuchâtel. Le club local de roller derby « Les Devotchkas » a mis sur pied une journée pour donner de la visibilité à cette discipline si peu populaire en Suisse. Ce sport, originaire des États-Unis, a été remis au goût du jour dans les années 2000, par les femmes et pour les femmes. Aujourd’hui, il véhicule des valeurs inclusives et des équipes mixtes se sont même développées. En Suisse, une seule formation accepte les garçons, et elle se trouve à Neuchâtel, selon Camille Threuthardt, une membre de « Les Devotchkas ». Mais cette valorisation des différences va même plus loin : « C’est pas un sport qui demande à avoir un corps spécial. On accueille tout type de morphologies, et c’est ce qui fait aussi la force de ce sport », ajoute la trésorière du club neuchâtelois.
Camille Threuthardt : « Petites, grandes, c’est vraiment important d’avoir tout ça dans une équipe. »
Un sport pas évident à saisir d’emblée
Deux rencontres d’exhibition ont eu lieu dimanche, et lorsque l’on regarde un match pour la première fois, ce n’est pas si facile de tout comprendre. Pour nous expliquer simplement ce qu’est le roller derby, Camille Threuthardt le compare à un sport plus connu : « On aime bien dire que c’est un peu comme du rugby, mais avec des rollers et sans ballon », dit-elle, le sourire aux lèvres. Elle nous explique que le roller derby, c’est un sport de contact, où deux équipes s’affrontent sur une piste ovale. La jammeuse marque des points en dépassant ses adversaires, les bloqueuses l’aident ou la stoppent. Camille Threuthardt précise encore que, pour qu’un match de roller derby se dispute, il faut au minimum dix arbitres, soit un par joueuse.
« Il y a énormément de règles. »
Au-delà du sport, Camille Threuthardt souligne que ce n’est pas facile pour « Les Devotchkas » d’agrandir leur effectif, notamment en raison du peu de visibilité dont bénéficie ce sport en Suisse. Le club neuchâtelois compte quinze joueuses et espère réussir à grossir ses rangs dans les prochaines années. /yca