Une première expérience enrichissante pour Margaux Varesio. La jeune Colombinoise a pris part aux championnats européens juniors de natation synchronisée. C’était sa première participation et elle était « une des plus petites de l’équipe. » Elle garde un souvenir très positif et ajoute : « C’était vraiment incroyable d’avoir pu aller là-bas ».
Découverte de la natation synchronisée
Margaux Varesio a commencé par les bébés nageurs et n’a plus voulu ressortir de l’eau. Elle avoue avoir une préférence pour le côté artistique. Elle nuance toutefois : « pour réussir l’artistique, il faut aussi être bon en technique. » Ce sport a de nombreuses difficultés. La plus grande à ses yeux est de réussir à faire un effort malgré le manque d’oxygène. Car cela devient difficile de faire fonctionner ses muscles. C’est pour cela que les nageuses ont besoin de beaucoup d’endurance et font du cardio lors des entraînements.
Un sport artistique et glamour
La natation synchronisée peut s’apparenter à de la danse dans l’eau. Des chorégraphies sont donc créées soit par des chorégraphes, soit par l’entraîneur. « C’est l’entraîneur qui donne des idées et après nous, les nageuses, on essaie dans l’eau, on donne aussi des idées et tout ça se combine », explique-t-elle. Ce travail d’invention et de collaboration prend beaucoup de temps à l’équipe. Mais une fois la compétition arrivée, la mise en beauté est aussi longue. Elles portent des maillots de bain brillants et parsemés de paillettes. Elles doivent aussi faire un peu de cuisine pour faire tenir leurs cheveux. « On fait un chignon bien tiré et ensuite on fait fondre de la gélatine et on doit s’en mettre dans les cheveux. C’est ce qui tient nos cheveux dans l’eau et les fait briller. » Elles doivent encore mettre une coiffe accordée à leur maillot et passer au maquillage pour être prêtes.
Des nageuses triées sur le volet
Pour accéder aux championnats européens juniors, Margaux Varesio a fait une sélection la saison passée. Puis elle a été choisie avec 19 autres nageuses. Petit à petit l’étau se resserrait et elle s’est retrouvée dans l’équipe finale avec 11 coéquipières. Elles venaient de toute la Suisse et ont rapidement pu faire connaissance durant les entraînements. Leur différence de langue a même créé des affinités. « On peut développer notre anglais, notre allemand. Et du coup on s’entend vraiment toutes bien parce qu’on s’entraide toutes », raconte-t-elle.
La conciliation avec les études
Margaux Varesio vient de terminer son école obligatoire. Elle entrera au lycée Denis-de-Rougemont lors de la rentrée scolaire en août. Elle va intégrer une formation particulière pour les sportifs d’élites, ce qui lui permettra d’avoir un horaire allégé. Mais malgré les quatre après-midis de congé, cela ne va pas être simple. « Il n’y a pas de programme mis en place pour qu’on arrive bien à tout gérer. On doit gérer séparément l’école et le sport du coup il faut avoir une bonne organisation », explique-t-elle. Margaux Varesio espère se qualifier l’année prochaine pour les championnats juniors européens et mondiaux. /lyg