La Suisse a commencé son tournoi olympique par une courte et rageante défaite. Opposés aux Russes, les hommes de Patrick Fischer se sont inclinés 1-0 sur un but contre son camp d'Enzo Corvi.
Rageant, cruel, crispant. Très solide, la Suisse a réalisé un match d'excellente facture devant cet assemblage de joueurs issus de la KHL. Mais comme souvent, les attaquants n'ont pas réussi à concrétiser leurs occasions. On pense notamment à ces deux montagnes de la 27e et de la 57e. Dans le tiers médian, c'est Andrighetto qui a trouvé la transversale en power-play sur un missile. Et à la 57e, dans le money time, c'est Fabrice Herzog qui a tapé le poteau devant une cage vide.
Nul besoin d'être physicien nucléaire pour savoir que la Suisse a loupé le coche et une probable prolongation à cet instant précis. Ceci dit, la sélection helvétique a répondu à deux questions que l'on pouvait se poser avant cette partie, à savoir le jeu sur une petite patinoire et la gestion des absences de Denis Malgin et Dario Simion, toujours à l'isolement à cause du covid.
Des Suisses intelligents
Concernant la surface de glace, les Suisses ont su s'adapter assez intelligemment. Les quatre mètres de moins en largeur ont davantage pénalisé les Russes, si habiles dès qu'ils ont suffisamment d'espaces et adeptes d'un jeu est-ouest. Si à la lecture du contingent on pouvait craindre le défi physique pour les hommes de Patrick Fischer, ces derniers ont admirablement répondu.
Quant aux absences de Malgin et Simion, elles ont forcément un peu compté eu égard à la qualité des deux hommes, mais les trois premiers trios suisses ont clairement fait le job. Hofmann et Andrighetto ont tenté, Corvi a créé, Vermin, Ambühl et Bertschy ont travaillé.
Excellent Reto Berra
L'unique but de la rencontre est tombé juste avant la première pause. Alors que l'on pensait que les deux équipes n'allaient pas forcé, les Russes ont lancé un dernier rush. Et c'est Anton Slepyshev qui a pu ouvrir la marque en profitant du tibia d'Enzo Corvi, venu prêter main-forte à la défense et à Reto Berra. Un Reto Berra par ailleurs particulièrement bon devant le filet et diablement habile avec sa canne pour annihiler plusieurs tentatives russes.
Globalement plus entreprenants que les Russes, les Suisses auraient mérité mieux. Mais cette sélection affiche un visage nettement plus conquérant qu'à Pyeongchang. Reste, comme toujours, à transformer ses occasions dans des parties où les goals valent si chers.
A commencer et à confirmer vendredi contre la Tchéquie à 9h40 pour le prochain match de la sélection rouge à croix blanche.
/ATS