Le mari d'Agnes Tirop était interrogé vendredi après son arrestation la veille à Mombasa, a appris l'AFP de sources policières. Le meurtre de la prometteuse athlète de 25 ans a suscité l'émotion.
La police kényane a annoncé tard jeudi soir l'arrestation d'Emmanuel Rotich grâce à la détection de son téléphone portable dans cette ville côtière située à plusieurs centaines de kilomètres du lieu du drame.
Agnes Tirop, double médaillée mondiale du 10'000 m (en 2017 et 2019) et 4e des derniers Jeux olympiques de Tokyo sur 5000 m, a été retrouvée cette semaine poignardée au domicile du couple, à Iten, une ville d'altitude de l'ouest du Kenya où s'entraînent de nombreux coureurs de fond et demi-fond parmi lesquels Julien Wanders.
L'enquête se poursuit
Âgé d'une quarantaine d'années, M. Rotich est considéré par la police comme le principal suspect du meurtre. Il devait apparaître devant une cour vendredi mais en fin d'après-midi il se trouvait toujours au commissariat de Mombasa, où les policiers cherchaient à déterminer où son dossier serait traité.
'Nous l'avons toujours ici et l'enquête se poursuit', a déclaré David Mathiu, chef de la police du sous-comté de Changamwe, où le suspect est détenu. Un responsable de la police de Mombasa a pour sa part déclaré que ce dernier était interrogé sur place tandis qu'une équipe de police 'collectait des preuves' dans la maison d'Iten.
Son téléphone était également analysé. Il sera présenté 'devant la cour la semaine prochaine', a ajouté cette source. 'Etant donné la tension sur le terrain à Iten, il est peu probable qu'il soit poursuivi là-bas', a-t-elle par ailleurs précisé.
Compétitions suspendues
La mort brutale d'Agnes Tirop, 2e des 10 km de Genève le 3 octobre dernier, a suscité l'émotion dans le pays et dans le monde de l'athlétisme. La fédération kényane a annoncé jeudi suspendre les compétitions pendant deux semaines, en l'honneur de Tirop et d'un autre coureur de fond, Hosea Mwok Macharinyang, récemment mort des suites de ce qui a été qualifié de suicide.
/ATS